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Bandiougou, la famille présidentielle et la justice: De la menace d’une fatwa à la quête d’un pardon.

Le harangueur qui appelle à la fatwa méditant sur son sort entre les
quatre murs d’une maison d’arrêt en viendrait-il à souhaiter une
demande de pardon en sa faveur ?

C’est sans surprise aucune que nous accueillons depuis mercredi
dernier des informations se rapportant à l’affaire du prêcheur
Bandiougou sous mandat de dépôt,  d’une demande de clémence des
leaders religieux. Son élargissement, estimant qu’il a fauté et qu’il
faudrait le pardonner. Comme toujours, après la faute on se confond en
excuse.
Mais quelle excuse demanderait-on pour le compte d’un religieux, un
homme de Dieu qui du jour au lendemain se proclame terroriste et qui
menace de ralliement à des groupes de terroristes guerroient notre
République, tuent et brûlent tout ce qu’ils rencontrent sur leurs chemins,
cela  depuis des lustres ? N’est-ce pas le même prêcheur qui, au lieu de
prêcher la patience et l’humilité à des compatriotes qui s’estiment lésés
et laisser le temps faire, incite à la violence et à l’apprentissage de la
fabrication des armes de guerre, notamment les cocktails Molotov ? À
quoi s’attendait-il donc? Que des émissaires du palais, pardon de la
famille présidentielle, à bride abattue, le joignent pour le supplier de
revenir sur ses propos moyennant espèces sonnantes et trébuchantes ?
Nous ne sommes pas des juges et n’avons aucune prétention pour juger
Bandiougou Doumbia, un homme qui n’est pas à son coup d’essai pour
vouloir avancer une quelconque erreur, mais, ces propos graves
d’injures à l’endroit de la famille du président de la République, créent
l’émoi, en conseillant à des compatriotes quoique blessés par les
menaces de déguerpissements dont ils font l’objet, des comportements
de rébellion, de refus de respect à l’autorité établie. Pour l’exemple
surtout à l’endroit des citoyens, généralement dépositaires du respect et
de la considération des Maliens, le droit doit être dit et aucune mesure
de clémence venant de qui que ce soit ne devrait prévaloir. Les leaders
religieux de bonne foi, qui sollicitent la clémence du président, pour une
fois se doivent de se dire que, la République et la religion doivent exister
séparément, qu’il ne saurait avoir d’autorité au-dessus de celle que la
République a recommandée, que la République a installée et que tout le
reste n’est qu’ornement du décor, d’instrument de cohabitation, de
coexistence pacifique et tolérante de cultes. Mais malheureusement,

pour Bandiougou et affidés tout est permis dès lors qu’on enfile un
turban. Une République des mollahs pour s’offrir le luxe de vouloir
démarcher des terroristes à l’effet d’allégeance. Et à ce stade de la
procédure, que peut le président Keïta, magnanime à souhait dans cette
affaire ? Nous n’avons absolument rien contre les têtes enturbannées et
les tronches enveloppées de toges, mais nous conseillons beaucoup au
respect des lois de notre République, pour ce pays qui se cherche et qui
scrute l’horizon sans succès. Et pour y arriver, chacun en sa place doit
encourager la justice, aux respects des lois, de toutes les lois. Ce que
Bandiougou Doumbia ne voudrait plus entendre depuis son appel à
l’allégeance à Iyad et son lieutenant Amadou Diallo dit Koufa.

Cheick Alpha Sow

Source: lecombat

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