Au lendemain du retour de notre confrère Aliou TOURE, qui avait été porté disparu pendant 4 jours, la Cellule de crise mise en place pour la cause a animé un point de presse, à la Maison de la Presse. Le principal conférencier était Bandiougou DANTE, coordinateur de ladite Cellule et non moins président de la Maison de la Presse. Celui-ci avait à ses côtés les autres responsables de la Cellule de crise ; l’intéressé lui-même ainsi que ses parents.
L’objectif de ce point de presse, selon les initiateurs, était non seulement de dénoncer l’enlèvement de notre confrère, mais aussi d’interpeller les autorités de la Transition.
Dans ses explications, le président de la Maison de la presse, Bandiougou DANTE, a reconnu que notre confrère, Aliou TOURE, en rentrant dans son bureau, après une conférence de presse tenue le jeudi 6 avril 2023, avait été enlevé par des Hommes armés et cagoulés. Selon le coordinateur de la Cellule de crise, ces Hommes cagoulés avec des armes ont mis Aliou dans un autre véhicule, après son enlèvement en l’amenant dans un endroit jusqu’ici inconnu.
« Jusqu’à présent ni Aliou ni ses proches, personne ne sait où il était », a déclaré Bandiougou DANTE.
Il a fait savoir que de telles pratiques relevaient de la haine dans un pays de droits et des libertés. Cela peut arriver à tout le monde, a ajouté le coordinateur de la Cellule de crise.
Il a dénoncé que comment en pleine capitale Bamako une personne peut disparaitre ainsi. A cet effet, le coordinateur de la Cellule de crise a souhaité que les auteurs de l’enlèvement de notre confrère, Aliou TOURE, qu’ils soient des groupes officiels ou officieux, n’honorent ni la République ni la démocratie et ne servent pas la Transition.
Selon lui, aimer son pays, c’est protéger son image, aimer son pays, c’est éviter à ce que des comportements négatifs de ce pays soient projetés vers le monde extérieur.
En tout cas, dans cette affaire d’enlèvement d’Aliou TOURE, le Président de la Maison de la Presse a porté un doigt accusateur sur l’Etat qui a la responsabilité de protéger tous les citoyens.
Selon M. DANTE, le silence du Gouvernement dans cette affaire pendant cinq jours, est lourd, pèsable et coupable. C’est pourquoi il a interpellé les autorités nationales, au nom de la Cellule de crise, à prendre toutes leurs responsabilités face à de telles pratiques qui ne devraient pas rester impunies.
Le Conférencier Bandiougou DANTE a insisté à dire que les auteurs devraient être recherchés, reconnus et devraient répondre de leurs actes. Car, selon lui, seul l’Etat a la possibilité de faire payer aux auteurs de cette pratique.
Le Coordinateur de la Cellule de crise a demandé aux autorités l’ouverture des enquêtes nécessaires, honnêtes, sincères et dignes pour que les gens sachent réellement qui avait enlevé Aliou Toure et qui l’a libéré ?
Aux dires de M. DANTE, ceux qui procèdent ainsi donnent le témoignage de l’échec d’une Transition qui doit nous sécuriser. Pour lui, cela démontre que la Transition a échoué à sécuriser les journalistes à Bamako.
Aux dires de Bandiougou DANTÉ, s’il manquait aux journalistes pendant cette période de Transition des faits et des exemples des cas de violence, ceux qui ont enlevé Aliou Touré avant de le libérer, viennent de leur donner des preuves palpables. Il a noté que cette pratique fera partie désormais des tâches noires de l’histoire démocratique du Mali.
Cependant, le Président de la Maison de la presse a révélé que si Aliou TOURE n’était pas là, des actions rigoureuses allaient être annoncées au cours de ce point de presse, en commençant par des journées sans presse, jusqu’aux manifestations dans la rue.
Selon Bandiougou DANTE, tous étaient sur la table de la Cellule de crise composée de toutes les organisations faitières de la presse. Ainsi, il a demandé à l’ensemble de la presse à continuer cette unité d’action pour réclamer ses droits.
Enfin, le Coordinateur Bandiougou DANTE a déclaré que sa Cellule allait désormais s’intéresser, à partir de ce mardi 11 avril 2023, au cas Birama TOURE pour que toute la lumière soit faite sur sa disparition.
Par SABA BALLO
Source : Info Matin