Pris la main dans le sac, un voleur tente de corrompre ses victimes avec une pièce de 50 FCFA et des louanges dédiées à elles.

Chaque voleur a ses stratégies de vol et de sortie de pépins. Hier mercredi, à Banankabougou-extension, un jeune voleur  a surpris plus d’un. C’était aux environs de 14 heures lorsque cet individu du nom de Malick Sidibé s’est introduit dans la cour d’une maison gardée par S. Konaté pour emporter ce qui était transportable. Le jeune voleur avait su profiter de l’inattention de tout le monde pour s’emparer d’une chaise métallique. Alors qu’il croyait réussir son coup, l’intrus a été surpris au bout de la rue par le gardien de la maison. Interpellé, le jeune voleur s’est perdu dans des justifications confuses. Il soutient d’abord qu’il voulait juste une chaise pour seulement quelques instants au  » grin ». Peu convaincu de cet argumentaire, le gardien Konaté l’a fait retourner sur ses pas, c’est-à-dire sur le lieu du vol. Soumis à un interrogatoire musclé, il s’est mis à table avant de se confondre en excuses et en supplication.

Après avoir pris quelques coups, il a déclaré avoir en poche une pièce de 50 francs CFA qu’il s’est dit prêt à mettre en jeu pour avoir la vie sauve. En manque d’assurance, il s’est ensuite mis à chercher un cousinage à plaisanterie au sein de la foule de curieux. Cela n’ayant pas suffi, il s’est ensuite mis à chanter les louanges de ses victimes en ces termes :  » tous les jours au voleur mais le dernier jour revient au propriétaire ».

Dans ses tentatives de sortie de pépin, Malick Sidibé a juré d’être désormais un adepte du travail et que plus jamais il ne volera. Sur le chemin de la gendarmerie où ses victimes s’apprêtaient à l’amener, le jeune parvient à s’échapper.

Ses victimes et la foule de curieux ont retenu l’image d’un voleur « comédien, musicien » qui a mille stratégies pour échapper à la vindicte populaire.
Maliki Diallo, stagiaire