La marche pacifique des enseignants dans le district de Bamako a tourné à l’affrontement sanglant entre les forces de l’ordre et les manifestants. Le bilan provisoire est d’une vingtaine de blessés des deux côtés, des voitures caillassées. Une trentaine d’enseignants ont été interpellés par les éléments du 1er arrondissement de police.
A l’appel des leaders des syndicats de l’éducation, une marche pacifique nationale s’est déroulée, hier sur toute l’étendue du territoire pour demander l’application de l’article 39 de la loi n°2018-007 du 16 janvier 2018, portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale suite à la valorisation de la grille, annexée au statut général.
Si dans les capitales régionales, la marche s’est déroulée sans incident, telle n’a pas été le cas dans le district de Bamako. Au début, le regroupement a eu lieu au niveau de la place de la Liberté et des milliers d’enseignants ont convergé vers le monument de l’Indépendance dans le calme ou devait se terminer la marche.
Malheureusement, la situation a brusquement dégénéré quand certains marcheurs ont demandé d’aller à la Primature pour une possible explication avec le PM. Les bousculades ont commencé entre les enseignants et les forces de l’ordre, suivis des affrontements. Les forces de l’ordre ont rapidement fait usage de gaz lacrymogènes et les marcheurs ont riposté par des jets de cailloux.
Durant une heure, le boulevard de l’Indépendance a été un véritable champ de bataille entre les deux parties. Finalement, tout est rentré dans l’ordre.
Le bilan provisoire est d’une vingtaine de blessés des deux côtés, plusieurs voitures caillassées et des motos brûlées. Les forces de l’ordre ont également procédé à l’arrestation d’une trentaine d’enseignants.
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