Les fruits regorgent de nombreuses vitamines qui sont essentielles à l’organisme car facilitant la digestion. En cette période d’hivernage, tout coûte cher y compris les fruits en provenance du Maroc et particulièrement les oranges. Nous avons fait le tour du marché de Médine pour en savoir davantage.
Assetou Konaté est vendeuse d’oranges marocaines au marché de Médine depuis 2 ans. Elle achète le carton de cette variété d’oranges à 16.000 FCFA et touche un bénéfice de 1000 FCFA après vente. «Comme d’habitue, les oranges marocaines arrivent chez nous pendant la période de froid. Mais cette année, on les a reçues en cette période hivernale. C’est exceptionnel», explique la vendeuse.
Au mois de décembre, les prix des oranges importées sont abordables. Les revendeurs peuvent acquérir le carton qui coûte entre 9000 et 10.000 F CFA et un bénéfice de 2000 à 2.500 F CFA par carton. «Le carton contient normalement 15 kilogrammes d’oranges. Mais souvent, la durée du trajet fait que les fruits perdent du poids. Dans ce cas, le poids du carton peut descendre à 10 ou 11 kilogrammes. Toute chose qui occasionne des pertes pour les revendeurs», explique Assetou Konaté.
Madina Yalogué, elle aussi vendeuse d’oranges marocaines, est visiblement démotivée du fait que le marché n’est pas suffisamment approvisionné cette année. Amadou Coulibaly, vendeur grossiste d’oranges marocaines, abondera dans le même sens : «Nous rencontrons beaucoup de difficultés lors du transport des fruits qui proviennent particulièrement de deux pays : le Maroc et l’Afrique du Sud».
En effet, les oranges importées d’Afrique du Sud arrivent par voie maritime et peuvent faire un mois en cours de route. Du coup, beaucoup d’oranges arrivent à destination en mauvais état. «C’est une grande perte pour les grossistes et les détaillants», a-t-il souligné. Par ailleur, les oranges du Maroc viennent par voie terrestre, c’est à dire dans des camions frigorifiques. «En fonction du temps de trajet (1 à 2 jours), nous vendons le carton à 14 000 F CFA aux détaillants. Mais il y a un problème au niveau des revendeurs, car les oranges qui ne viennent pas en bon état, n’entrent pas sur le circuit commercial», explique le grossiste.
Adama Coulibaly souhaite que le gouvernement intervienne afin de diminuer les taxes et le dédouanement. Surtout que le secteur peut donner de l’’emploi aux jeunes. Selon Awa yalcouyé, vendeuse d’oranges au quartier du Fleuve, quand on achète le carton à 14.000 F, en revendant à 1000 FCFA le kilo on ne fera pas de bénéfice. C’est la raison pour laquelle elle a décidé de le vendre à 1500 FCFA le Kg comme les autres revendeurs.
Amsatou Oumou TRAORé
Source: Essor