Depuis ce lundi 1er novembre, nous assistons à une augmentation des prix et de la pénurie de pain dans la ville de Bamako. Pour une incompréhension avec les autorités, l’union des boulangers du Mali a décidé la cessation de production de pain. Pour en savoir plus, notre équipe de reportage a sillonné la capitale malienne pour constater l’ampleur du dégât.
Dans la ville des trois caïmans, les consommateurs du pain se sont réveillés lundi, par l’augmentation des prix et une insuffisance du pain. Cette denrée de grande consommation devient rare dans la capitale malienne et les prix augmentent de plus en plus, mais sans le consentement des autorités.
Dans la capitale malienne, le pain est devenu une denrée rare à trouver, comme à Kalaban Coura devant la boulangerie pâtisserie ‘’Mali Baguette’’ où les habitants étaient rassemblés en tas à la porte du bâtiment. Une foule nombreuse se bousculait devant et dans l’enceinte dudit boulangerie pâtisserie essayant d’obtenir une miche de pain à ramener en famille.
Dans les autres pâtisseries de la périphérie de Kalaban, tels que le Sakina et Mali Buru, le pain était également introuvable. Les consommateurs présents dans ces pâtisseries ont préféré se rabattre sur des croissants et des pâtés pour combler le manque de pain.
Selon certains boulangers, cette crise est due à l’insistance du gouvernement de maintenir le prix du pain à 250 Fcfa. En effet, en fin de la semaine dernière, le syndicat des boulangers, à travers un communiqué, a annoncé l’augmentation du prix de pain. Cette information a été démenti par le gouvernement qui a été ferme dans son communiqué. Pour protester contre ce maintien, plusieurs boulangeries ont préféré ne pas produire de pain.
La miche initialement vendue à 250F CFA passe désormais à 300 F CFA. C’est la proposition faite par les boulangers. Cette hausse du prix du pain fait suite à l’augmentation du prix du sac de la farine. Selon Bréhima Dembélé, boulanger depuis 10 ans « le sac de farine ne coutait que 17 500F, maintenant les prix ont haussé à 21 000F CFA », souligne-t-il, avant d’ajouter « qu’au temps d’ATT, en 2011, on vendait le pain de 300g à 300F CFA et 150g à 150F CFA ».
«Ça joue sur mes commerce, je suis obligé de vendre mes frittes sans pain », indique Sarata Timité, vendeuse de sandwich à Kalaban-coro. D’après ses dires, elle exerce ce métier depuis 2013 et la situation de cette année est pire que toutes les années précédentes.
Par ailleurs, Mariam Coulibaly, également vendeuse de sandwich à Kalaban-coro, explique qu’à cause de la cessation de pain, elle n’a pas pu vendre.
Quant aux boutiquiers, ils ne vendent plus de pain depuis deux (02) jours. Ils espèrent en revendre le plus tôt possible. Certaines familles invitent les autorités à avoir une solution rapide à ce manque de pain. « Nos enfants mangent di pain en petit déjeuner avant d’aller l’école. Cette cessation de production joue sur nous les chefs de familles. Nous invitons le gouvernement à trouver une solution rapide à ce problème », a nous a confié un vieux chef ce famille à Torokorobougou.
Kadidiatou Diarra, Fatoumata Koné, Mahamadou Sissouma (Stagiaires)
Source: LE PAYS