C’est l’affaire des compressés de l’Huicoma à Koulikoro qui s’est transportée dans les rues de Bamako ce jeudi matin. Des manifestants, pour la plupart des femmes, ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre ce matin à Médina Coura. Ces manifestants voulaient en effet, marcher nus sur le palais présidentiel à Koulouba. Mais c’était sans compter avec la détermination des forces de l’ordre qui les ont bloqués, puis poursuivis dans les ruelles de Médina Coura.
En effet, ce sont les femmes des compressés de l’Huilerie cotonnière du Mali (Huicoma) qui ont voulu mettre en exécution leur menace de marcher nues sur le palais présidentiel. Pour cela, elles étaient venues nombreuses devant l’Ecica. Mais au moment où elles voulaient entamer la marche, elles ont été bloquées par les forces de l’ordre, puis dispersées par des tirs de gaz lacrymogène. Certaines ont été poursuivies dans les ruelles de Médina Coura. Avant d’en arriver là, la police a d’abord tenté d’intimider les manifestants, en arrêtant Dramane Dicko, le président du Collectif des compressés de l’Huicoma, accusé d’avoir agressé le DGA de la police nationale. L’ordre a été donné aux manifestants de remonter dans le bus qui les avait amenés de Koulikoro.
Encerclées, les femmes se sont partiellement déshabillées. Une réaction qui a conduit à une prise de bec entre le commandement de la police et les compressés de l’Huicoma. Les compressés réagissent et les deux camps se retrouvent nez à nez. Quelques minutes après cette chaude discussion, les chefs de la police disparaissent. Il ne faut pas plus de temps pour que les tirs de gaz lacrymogène commencent.
A.D.
La rédaction