Le gouvernement malien a réitéré sa confiance à l’Algérie alors que la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) a exprimé sa «disponibilité sans faille» pour parvenir à une paix durable.

Saborder l’accord de paix signé à Alger le 1er mars était devenu une priorité pour le souverain marocain. Les jérémiades de sa diplomatie n’ont pas fait long feu. Le document paraphé par les parties maliennes et qui sera officiellement signé prochainement lors d’une cérémonie solennelle à Bamako est qualifié de «base solide» pour la stabilité de toute la région. N’en déplaise à notre «ami» le roi. Le Royaume estime que la sortie de crise au Mali ne saurait être imposée et «ne peut être obtenue, à coups de menaces, de manoeuvres d’intimidation ou de chantage, surtout de la part de parties qui n’ont aucune légitimité pour le faire et qui ont toujours agi pour la déstabilisation de la région» indiquait un communiqué du département marocain des affaires étrangères daté du 3 avril. La réponse est tombée comme un couperet. Un verdict cinglant. Il met à nu les basses manoeuvres du pouvoir marocain et jette un discrédit incontesté sur sa «diplomatie». Le gouvernement malien a réitéré sa confiance dans la mission de médiation pilotée par l’Algérie alors que la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) a exprimé sa «disponibilité sans faille» pour parvenir à une paix durable. L’Accord paraphé le 1er mars 2015, «y compris par les représentants de la médiation internationale, dont l’Algérie est le chef de file, est un instrument privilégié porteur de paix pour le Mali et pour toute la Région», a précisé un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, répercuté hier par l’APS.
L’accord obtenu à Alger est «le fruit de huit mois de processus intense de dialogue inclusif inter-malien, impliquant toutes les parties prenantes maliennes, y compris les mouvements armés et la société civile» a rappelé le gouvernement malien qui a souligné qu’il «a toujours tendu une main fraternelle aux frères des mouvements du Nord, leur renouvelle son appel afin qu’ils s’inscrivent résolument et avec courage dans la dynamique en cours pour la signature de l’accord, dans les plus brefs délais». La réponse ne s’est pas fait attendre. La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) qui vient d’achever un séjour en Algérie dans le cadre du processus de paix a adressé ses remerciements au chef de l’Etat et au gouvernement algérien pour leur «disponibilité sans faille» et leur «hospitalité légendaire». La CMA «remercie vivement le président de la République algérienne démocratique et populaire, M.Abdelaziz Bouteflika, le peuple frère et le gouvernement algériens, pour leur disponibilité sans faille et leur hospitalité légendaire», indique le communiqué de la Coordination qui a également rencontré le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de la Minusma, Mongi Hamdi. Des échanges «fructueux ont eu lieu dans le but d’accélérer le processus vers son aboutissement dans l’intérêt de l’Azawad en particulier et du Mali en général ainsi que la stabilité dans la sous-région», souligne le document de la Coordination des mouvements de l’Azawad. La réponse du berger à la bergère.
La tentative de déstabilisation de l’Algérie à travers son plan diabolique de partition du Mali aura donc lamentablement échoué. L’Algérie demeurera aux commandes de la mission qui doit faire taire définitivement les armes au Mali. Faire d’un homme libre, d’un Amazigh son vassal est une opération périlleuse. Le monarque alaouite qui a tenté de soudoyer, sans succès à deux reprises le secrétaire général du Mouvement national de libération de l’Azawad, Bilal Ag Chérif, l’a appris à ses dépens.

Source: lexpressiondz.com