Le ministre israélien des Renseignements, Israel Katz, a déclaré lundi que le président Bachar al Assad était sur le point d’autoriser l’Iran à implanter des bases militaires en Syrie qui constitueront une menace à long terme pour Israël.
Bien qu’officiellement neutre dans le conflit syrien, Israël redoute que les victoires récentes du régime syrien ne permettent aux alliés de Damas, l’Iran et l’organisation chiite libanaise du Hezbollah, de s’implanter durablement en Syrie.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, presse la Russie, le plus puissant soutien d’Assad, et les Nations unies de faire tout leur possible pour limiter la présence iranienne en Syrie. Il laisse entendre que l’armée israélienne pourrait mener des frappes préventives contre les troupes iraniennes en territoire syrien.
En juillet, Moscou a conclu un accord en vertu duquel Damas autorise le maintien pendant près d’un demi-siècle de la base aérienne russe de la province de Lattaquié, dans le nord-ouest de la Syrie.
“Ces jours-ci, Assad et l’Iran sont sur le point de signer un accord sur le long terme, qui enracinera la présence militaire iranienne en Syrie, par un accord qui ressemblera à celui signé entre Assad et les Russes”, a déclaré Israel Katz lors d’une conférence sur la sécurité dans les murs de l’université IDC Herzliya, près de Tel Aviv.
“L’importance (d’un tel accord) en termes de danger et de menace pour Israël – et pas seulement pour Israël mais aussi pour nombre de pays de la région – saute aux yeux”, a-t-il continué, sans dire quelle était la source de ses informations.
Le ministère iranien des Affaires étrangères s’est refusé à tout commentaire et les autorités syriennes n’ont pu être contactées.
A en croire Israel Katz, le projet d’accord porte sur une base navale iranienne ainsi que sur des bases aérienne et terrestre iraniennes, de même que sur l’acheminement en Syrie de “dizaines de milliers de miliciens chiites venus de différents pays” pour combattre aux côtés de l’armée syrienne.
Reuters