Dans la ville de Douentza, les produits alimentaires et pétroliers se font rares, selon les explications d’un boucher qui a requit l’anonymat. «même trouver à manger est difficile,. Aujourd’hui là où nous sommes, la viande est beaucoup plus chère à Douentza qu’à Bamako, alors qu’en temps normal, la viande est moins chère ici. Imaginez les dimanches, les bouchers pouvaient abattre plus d’une trentaine de boeufs, mais dimanche passé on a égorgé qu’ un seul bœuf », explique t-il.
Ce blocage a aussi entraîné une rupture des produits pharmaceutiques à Gao. Informé par leurs pairs de Gao, l’ordre de pharmaciens a saisi le ministère de tutelle. A l’heure actuelle les autorités locales sont informées et des dispositions sont prises, nous confie Aliou Badra Wane président de l’ordre des pharmaciens. « Les médicaments qui sont utilisés ne sont pas remplacés. Donc, nous avons saisi notre ministère de tutelle qui a saisi ses homologues chargés de la question et a demandé à Gao de saisir le Gouverneur afin de faciliter le transport des médicaments par voie aérienne. On attend l’évolution et voir comment ça va se passer sur le terrain ».
De Douentza, en passant par Boni, Hombori, Gossi et Gao, les populations attendent impatiemment la réaction des autorités face à ce blocage qui coïncide d’ailleurs avec la période de soudure dans le pays.