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Avion présidentiel : à quand la fin de la polémique ?

L’achat d’un avion présidentiel à 17 milliards CFA dans le contexte de sortie de crise qu’est le notre, n’en finit pas de faire couler encre et salive ; Les Maliens veulent des explications.

 

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Ce lundi matin encore, le quotidien l’Indépendant dans sa livraison du 12 mai, titre que « l’avion présidentiel continue encore à faire des vagues ». Le Républicain, un autre quotidien malien, affirme avec force que « Le FMI exige la vente de cet avion présidentiel, sous peine de suspendre sa coopération avec le Mali ». Ce qui visiblement est difficile à avaler pour l’opinion nationale, c’est l’achat injustifié, selon beaucoup de scribouillards de la République, de cet avion, un Boeing pour la somme faramineuse de 17 milliards. Euh… 20 milliards plutôt, comme l’aura énoncé le Premier ministre Moussa Mara, lors de sa DPG. Fissa, les journalistes ont sauté sur l’occasion, en soulignant cet écart entre le montant initial et cette nouvelle somme de 20 milliards. Où sont passés les 3 milliards de différence, interrogent certains avec force. La rumeur enfle donc. . Ngunu Ngunu Kan !

Il y a matière à polémiquer encore et encore. On accuse IBK de caprice. D’avoir voulu rembourser ses dépenses de campagne. D’aimer le luxe alors que certains Maliens mangent à peine trois fois par jour. Mieux, on compare le Malawi et le Mali, deux pays vus comme sous-développés. Alors qu’ici, un jet est vendu pour pallier la pauvreté dans ce pays d’Afrique australe, là, l’achat d’un Boeing au Mali désespère les détracteurs du pouvoir et leur donne matière à critiquer le pouvoir. D’aucuns rêvent même de monter dans cet avion, dont le luxe intérieur, affirme t-on, dépasse toute description. Ailleurs, on instrumentalise cette affaire comme cette leader de la société civile qui déplore que « l’argent du Boeing aurait pu servir à financer des projets de développement au Nord, ou encore le leader du parti FARE, qui estime que tout n’a pas été dit sur cet achat outrancier.

Bref, l’achat d’un avion présidentiel est’il un affront si grave à la nation ? Que représente 20 milliards CFA dans le budget du Mali quand certaines dépenses encore plus faramineuses sont faîtes à l’insu de tous ? Valait-il mieux pour IBK continuer à voler dans un appareil (celui de la transition), qui selon l’Indépendant, a appartenu à l’ancien Premier ministre libanais assassiné Rafik Hariri. Il y a des superstitions que l’on ne peut lever.

Du reste, si encore une fois, il y a eu manque d’explications avant l’achat de cet avion, et manque de clarté dans la procédure d’achat, les Maliens sont désormais aux aguets et voilà que la République devra s’en expliquer. D’un autre côté, cet avion ne fait-il pas la fierté du Mali post crise ? Il permet à la première institution de la république de voler en toute sécurité aux quatre coins de la planète pour aller restaurer l’image de notre pays. Enfin, chers détracteurs, voulez-vous qu’IBK débarque à Washington pour le prochain sommet Afrique-USA, à bord d’un avion affrété par le Maroc, et soupire d’envie en apercevant « Air Force One » ou peut-il bomber le torse devant Obama et dire : « Hey Barack, what’s up man ? ».

Et si nous passions à autre chose ? Aux actes concrets comme le pense Rokia, cette cadre malienne qui estime que la polémique a assez duré. Qui n’a pas envie de changer de voiture ? Oui, cet avion coûte cher, mais il appartient au Mali. Il est un instrument du prestige en reconstruction du Mali. Si Barack Obama vole avec deux Air force one à chaque déplacement, alors IBK traverse les nuages dans un Boeing aux couleurs du grand Mali. Avec le sourire… Nous l’avons aussi élu pour ce privilège…

 

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