Presque plébiscité en 2013, à travers une élection de sortie de crise, le président IBK fait face aujourd’hui à beaucoup d’incertitudes. Alors, l’on se demande s’il va vouloir briguer un second mandat ?

La situation du Mali est aujourd’hui très préoccupante. Homme de poigne et patriote, El Hadj Ibrahim Boubacar Kéïta a la lourde charge de redonner confiance à son peuple, de poser les jalons d’un développement harmonieux et de rétablir l’autorité de l’Etat. Mais depuis bientôt deux ans de gestion du pouvoir, il est confronté à d’énormes problèmes. Qui émanent en partie de son entourage immédiat. Que faut-il faire ?
Contrairement à de nombreux pays, le Mali, malgré les contestations électorales, depuis 1992, se tire d’affaires. A chaque élection, quelque soient les non-dits, le supposé perdant se remet à la patrie. Il reconnait sa défaite et se projette pour l’avenir. Conscient de cette situation, IBK âgé de plus de soixante dix (70) ans et après les énormes efforts qu’il est en train de fournir, va-t-il se représenter ?
Le pouvoir reste ce qu’il est.
Cependant, au vu des événements qui se succèdent et l’engagement du président IBK, il va être difficile pour le mandé massa de briguer un second mandat. En effet, sans être dans le secret des dieux, de nombreuses sources indiquent qu’il n’entend point se représenter au terme de son mandat. Alors, va se poser la problématique de sa succession. Pour cela, déjà des manœuvres sont en cours. Si à l’Adéma, Dramane Dembélé semble en bonne posture avec l’expérience acquise, au Rpm, les acteurs politiques se regardent en chiens de faïence. D’abord, le gardien du temple, Abdoulaye Idrissa Maïga avec son expérience et son sens élevé de la nation entend rassembler tous derrière un jeune. Ce qui est contraire à l’option du Dr Tréta. Lequel est en train de tout mettre en œuvre pour préparer son positionnement. Très rusé politiquement, il entend former un véritable cordon de sécurité autour de sa personne. Ce cordon, il entend le faire
avec Dramane Dembélé comme point d’orgue. Pour autant, de nombreux observateurs pensent qu’IBK en ne se représentant pas ouvre un grand boulevard devant Soumi champion. Lequel avec ses alliés notamment le Parena, le Pdes, le Pids et quelques partis satellites, peut bien se tirer d’affaires. Pour succéder à IBK afin d’insuffler une nouvelle dynamique à la gestion de l’Etat.
En tout état de cause, à l’heure actuelle, il est très difficile de jurer sur la non représentation d’IBK à la fin de son mandat. Le pouvoir étant ce qu’il est pour nous les Africains. Sinon, étant en train de reprendre les choses en main pour la réalisation de ses objectifs, IBK se devait de ne nullement penser à un second mandat. Pour l’honneur et le bonheur des Maliens.
Boubacar DABO

Source:  Zénith Balé