Le pouvoir militaire rimerait-il avec l’inobservance des traditions protocolaires ? La question est d’autant moins superflue que l’avènement du CNSP au Mali coïncide avec des violations tous azimuts dans ce domaine. La plus récente remonte à une récente apparition du duo présidentiel lors de la commémoration du 60e anniversaire des forces armées. Au mépris de toute décence protocolaire, on a pu apercevoir le vice-président de Transition marquer le pos et mener la cadence dans une procession officiellement conduite par le chef de l’Etat et président de Transition, Bah N’Daou. A cette erreur de protocole allègrement tolérée s’ajoutent les nombreuses nominations de porteurs d’uniforme aux responsabilités administratives dans une ignorance royale de la hiérarchie militaire. Il arrive ainsi que des généraux se retrouvent dans la position de subalternes. Et que dire en outre du malaise et de la gêne provoqués par ce vice-président qui ne se sépare jamais de son arme de poing en accueillant des officiels étrangers à Koulouba.
La France ne restera pas éternellement au Mali
Le ministre français de La Défense, Florence Parly, a déclaré à l’assemblée nationale de son pays que les soldats français ne resteront pas éternellement au Mali. C’était en réponse aux réactions des élus de son pays. Au Mali comme en France, la présence des troupes françaises au Sahel, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, suscite beaucoup de polémiques. En effet, les opinions publiques des deux pays ont un jugement négatif sur l’opération Barkhane. Leur seul baromètre est le nombre élevé de morts et d’attaques dans la zone elles estiment par conséquent que l’opération n’est pas efficace. Interpellée sur le sujet à l’assemblée nationale française, la ministre des Armées s’est défendue en soulignant que la France est au Sahel pour apporter de l’appui aux pays amis dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Aussi, il s’agit pour elle de protéger l’Europe contre les islamistes. Toutefois, elle a indiqué que les soldats ne resteront pas éternellement au Mali, sans plus de précision sur le processus de retrait militaire des troupes.
Rassemblées par la Rédaction
Source : Le Témoin