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Autrement dit : À bas la souveraineté

Notre pays est tombé si bas que même les plus grandes décisions concernant son destin sont, désormais, prises à l’extérieur. Nos décideurs (beaucoup d’entre eux) sont, aujourd’hui, si suivistes, que toute mesure, toute initiative venant d’eux sont suscitées par l’extérieur.

 

La plupart du temps, ce sont eux (nos dirigeants) qui courent solliciter leurs mentors, prendre leurs avis sur des questions concernant la vie de notre Nation, avant de venir les imposer à tout le peuple ignorant, totalement.

Pour ce qui concerne le débat actuel autour d’éventuelles nouvelles discussions sur l’accord pour la paix et la réconciliation, par exemple, après toutes les contestations, tous les rejets et autres contre-propositions venant de certains de nos compatriotes, c’est le président de la République, en personne, qui a donné le ton, ouvrant la voie (verbalement) à la possibilité d’échanges sur ledit document. On croyait donc que c’était parti pour le processus. Erreur : on n’avait pas encore pris l’avis du maître, père et grand patron qu’est l’Algérie.

Le parrain n’avait pas encore donné son avis. Et c’est Tiébilé Dramé qui a été chargé d’aller prendre la permission auprès de lui. Il s’est déplacé à Alger, mais ne le racontera pas (comme le disent les Bambara). La mésaventure a été telle qu’on croirait que l’accord est un document algérien. Par leur faute, à lui et au président de la République, c’est tout le Mali qui vient d’être humilié par l’Algérie.

En effet, ils ont beau se taper la poitrine, lui et son patron, nous rabâcher les oreilles avec les sujets de Kidal et de la révision de l’accord, finalement, et c’est cela la vérité, ils le savent, ils ne peuvent pas toucher à une virgule de ce document sans l’accord de l’Algérie. C’est ce qui explique le voyage express de notre ministre des Affaires étrangères à Alger.

Malheureusement, il a été accueilli avec un niet catégorique de la part de son homologue de ce pays. Pas question, lui a-t-on dit, de toucher «à cet accord si durement obtenu». Au contraire, met en garde l’Algérie, il faut que le gouvernement malien prouve sa bonne foi en avançant dans sa mise en œuvre.

Ce qui fait le plus mal, c’est que cet accord, qui est censé mettre les Maliens d’accord, supposé être un document pour la paix au Mali, destiné à mettre définitivement fin à notre crise, est parrainé à l’extérieur de notre pays, par-dessus la tête, au vu et au su de nos dirigeants incapables de piper mot.

Comment peuvent-ils parler d’approprier un document que des Maliens trouvent imposé à eux, sous l’impulsion et la volonté d’IBK. Lequel est allé, presque, supplier le président Bouteflika pour qu’il nous vienne en aide. Contre toute attente, à l’époque, il laissé en rade le Burkina et le Maroc et a accouru vers l’Algérie. Où est la souveraineté ? De quel honneur parlez-vous ?

Makan Koné  

Nouvelle Libération

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