Au moins un millier d’habitants ont marché contre la hausse de l’insécurité dans le centre du Mali mercredi 9 octobre à Sévaré. À l’appel de la plateforme Fassoko, un regroupement d’associations de la société civile, les manifestants réclament le départ des forces étrangères de leur pays.
Selon eux, la présence de la Minusma ou de Barkhane n’est pas une solution à la crise sécuritaire. La semaine passée, des groupes jihadistes ont attaqué deux camps militaires maliens à Mondoro et à Boulkessi. C’est l’une des attaques les plus meurtrières perpétrées contre des forces maliennes.
Dans les rues de Sévaré, on craint l’encerclement. Selon les manifestants, les groupes jihadistes prennent de plus en plus d’ampleur dans la région de Mopti. « Trop, c’est trop. Il ne reste qu’une petite partie du cercle de Mopti où ça va », Salim Doumdia, secrétaire général de la plateforme Fassoko et organisateur de la marche.
Sur des pancartes, des habitants réclament le départ des forces internationales, notamment de la mission de maintien de la paix des Nations unies, la Minusma, et de la force française Barkhane. D’autres écrivent leur soutien à un autre pays étranger qui lui n’intervient pas au Mali, la Russie, résume Salim Doumdia. « C’est pas parce que nous détestons toutes les forces étrangères, mais celles qui sont ici, nous leur demandons de quitter le pays. La Minusma, après une première attaque, n’a pas pris les mesures préventives contre ces terroristes. Et puis le G5 Sahel, et à Barkhane aussi, on ne voit pas la nécessité de leur présence au centre et au Mali en général. »
Selon le dernier rapport de la Minusma, entre juin et septembre, les groupes jihadistes ont mené 62 attaques au Mali. Près d’un tiers se sont déroulées dans les régions du centre.
RFI