Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Autorité de développement intégré de la région du Liptako Gourma : l’urgence de la mobilisation des ressources

Les trois pays membres de l’Autorité ont convenu de mettre l’accent sur l’audit structurel l’institution et sur la recherche de financements plus conséquents

Boubou Cissé ministre mine

Les travaux de la 52 ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Autorité de développement intégré de la région du Liptako gourma (ALG) ont été couronnés de succès, selon les responsables de l’institution, à l’issue de leur conclave hier à l’Hôtel Salam. Une fois l’an, ministres en charge des Mines des pays membres de l’institution (Burkina Faso, Mali et Niger) et partenaires techniques et financiers se rencontrent pour faire le point. Point des activités de l’année, mais aussi celui des futurs défis à relever. La session que notre capitale vient d’accueillir était dirigée par le président du Conseil des ministres, Seydou Sidibé, le ministre nigérien de l’Economie et des Finances.

Lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre des Mines Boubou Cissé a témoigné que le Liptako Gourma apporte « une contribution importante au devenir économique et social de nos pays » avant de remercier l’institution internationale pour le choix porté sur Bamako pour abriter cette session. « Ces actions témoignent de la vision et de la clairvoyance de nos dirigeants qui ont pris la décision de créer et d’encourager une organisation qui s’illustre, depuis bientôt trente six ans, comme un bel exemple de l’approche de l’intégration régionale » a dit le ministre Boubou Cissé.

Le président en exercice du Conseil des ministres a fait observer que cette session se tenait dans « un contexte difficile en dépit des améliorations enregistrées avec des disparités, selon les différentes régions ».  Il évoquera notamment les menaces terroristes qui « n’épargnent (hélas) aucune région du monde ». Ces menaces, ajoute Seydou Sidibé, contraignent nos Etats à consacrer des ressources importantes à la lutte contre cette menace. Or, ces moyens auraient pu être consacrés au développement, notamment l’éducation, la santé et l’eau.

La session avait en plat de résistance un rapport produit par des experts qui vise à améliorer le fonctionnement même de l’institution. « Les défis à relever restent nombreux » reconnaît-il, précisant que le défi majeur est la mise en œuvre de l’audit structurel « qui n’est toujours pas traduit dans les faits en dépit du chronogramme précis adopté par la session de Niamey ». Le rapport des experts ne souligne pas les dysfonctionnements, mais met l’accent sur l’urgence de la mobilisation des ressources nécessaires pour permettre à l’institution de faire face aux nombreux défis. Par ailleurs, il a présenté aux ministres et aux partenaires techniques le tout nouveau directeur général de l’ALG, en la personne de Saidou Oua. Fraichement nommé pour un mandat de trois ans, ce haut cadre nigérien remplace notre compatriote, l’ancien ministre, Badi Ould Ganfoud.

A l’issue des travaux, la satisfaction de toutes les parties était totale. Tant les résolutions sont pertinentes de leur point de vue. Au nombre de ces résolutions, cette forte interpellation en faveur du secteur minier qui reste le parent pauvre des secteurs d’intervention de l’ALG. A ce propos, promesse a été faite, de mieux faire. Les ministres ayant établi le constat de l’insuffisance des capacités d’attraction des financements, ont recommandé un meilleur positionnement avec statut d’agence d’exécution de la CEDEAO et de l’UEMOA.

Au titre du budget programme de 2016, le Conseil des ministres, au regard de la précarité des ressources de financement des actions de l’Autorité, suggère de développer des nouvelles initiatives. Le budget de fonctionnement, d’équipement et d’investissement pour l’année qui s’annonce, est équilibré en recettes et en dépenses à 10 milliards Fcfa dont près d’un milliard ira au chapitre du fonctionnement et de l’équipement. La contribution des Etats membres est fixée à 487 millions de Fcfa, soit 162 millions par pays. Une somme à verser au plus tard le 31 mars 2016.

Le Conseil des ministres a félicité notre pays et promis ferme de soutenir sa candidature pour abriter le siège africain du Centre africain de développement minier. Rendez-vous a été pris pour la prochaine session au Burkina Faso.

A. M. CISSE

Source: Essor

 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance