Alors que l’enregistrement d’une discussion téléphonique entre le président ivoirien et l’ancien Premier ministre Boubou CISSE circule sur les réseaux sociaux et fait l’objet d’une enquête préliminaire de la justice malienne, pour « atteinte ou tentative d’atteinte et complicité à la sûreté intérieure et extérieure du Mali », Alassane Dramane OUATTARA ne dément pas démentir de l’audio.
En visite à Bruxelles dans le cadre du Sommet entre l’Afrique et l’Europe qui s’ouvre ce jeudi 17 février 2022, le président Alassane Dramane OUATTARA était l’invité de RFI et de France 24 ce mercredi 16 février 2022.
Dans cet entretien diffusé après 18 heures, le président ivoirien est resté très vague sur la question, se contentant de reconnaitre qu’il échange régulièrement avec les autorités et les acteurs maliens de la crise.
Comme il fallait s’y attendre, la question de l’authenticité de cette communication entre les deux personnalités a été l’une des préoccupations de nos confrères français.
Visiblement très mal à l’aise, sur le sujet, le président ADO a tout simplement esquivé sur la question.
«Je ne suis pas un adepte des réseaux sociaux, je ne peux pas authentifier un élément que je n’ai pas écoutez. Pourriez-vous me l’envoyez pour que je l’écoute, comme ça, je pourrai répondre à la question ». Voilà une réponse qui n’est pas très claire.
Sans ni démentir, ni confirmer, le président OUATTARA en rajoute un peu plus à la confusion en affirmant avoir des discussions avec tout le monde au Mali.
Il appartient désormais à la justice de nous édifier par ses conclusions sur l’authenticité de l’élément qui continue de défrayer la chronique.
Dans ledit audio, dont les proches et partisans de Boubou Cissé ont vite nié l’authenticité, Alassane Dramane Ouattara se fait briefer sur la situation économique du Mali après les sanctions de la CEDEAO de de l’UEMOA.
En tout cas, on croit y entendre Alassane Ouattara et Boubou Cissé qui discutent en des termes peu flatteurs de la capacité des dirigeants de la transition, ou encore de leurs attentes d’aide de la Russie, jugées pour le moins naïves. Le poids respectif des dirigeants de la transition, notamment du Premier ministre ou du ministre de la Défense, est également au menu de l’échange.
Le procureur du tribunal de la Commune IV de Bamako confirme que c’est bien sur cet enregistrement, qui dure près de cinq minutes, que l’enquête qui vient d’être ouverte.
PAR ABDOULAYE OUATTARA
Source : Info-Matin
