Les membres du comité d’audit du fichier électoral ont remis le rapport au Premier ministre. Ils ont profité de l’occasion pour dévoiler les grandes lignes.
La rencontre était présidée par le président de la Céni, Amadou Ba, avec à ses côtés le président du comité d’audit, Massa Sogoba et la Consultante internationale, Karine Sahli-Majira. C’était au siège de la Céni sis à l’ACI 2000.
Dans sa méthodologie de travail, le comité a procédé entre autres, aux analyses d’ordre juridique, démographique, géographique, informatique et sécuritaire du fichier électoral 2020. Il a procédé à un inventaire du cadre normatif régulant les processus d’inscription et de révision des listes électorales avant de procéder à une analyse juridique pour vérifier la cohérence du cadre normatif national avec les principes et standards internationaux contenus dans les conventions dûment ratifiées et applicables au Mali. Des informations empiriques ont été recueillies aux moyens d’entretiens, d’observations et d’examens des textes normatifs internationaux.
Il y’a eu l’écoute de personnes ressources, la visite des sites d’installation de la DGE et du CTDEC, et l’interrogation des bases de données de ces deux structures.
Cependant, bien que le cadre juridique présente quelques insuffisances, les textes existants et les normes qu’ils contiennent sont propices à des élections crédibles.
Il ressort de l’évaluation du cadre normatif du fichier électoral que ce cadre est riche en textes législatifs permettant la prise en compte des griefs des individus en âge de voter et qui disposent de voies de recours contre les décisions. L’implication de la classe politique dans la révision des listes électorales est sans nul doute un facteur de consensus renforçant la fiabilité des dites listes. Cependant,
Par ailleurs, les recommandations formulées dans le rapport d’audit de 2018 relatives à la sécurisation des données et du site de la DGE ont été suivies dans leur grande majorité.
Les transferts de données entre CTDEC et DGE se sont très certainement améliorés depuis 2018 mais ne sont pas suffisamment documentés.
Selon le rapport, les modifications des données d’état civil demandées par la population nécessitent que les bases de données du CTDEC et de la DGE soient révisées périodiquement pour une mise à jour des fichiers sur la base des Nina valides. Cela sera d’autant plus nécessaire quand il s’agira de renouveler les cartes Nina.
Sur la base de l’inventaire des forces et faiblesses du mécanisme de mise à jour du fichier électoral et de son système de gestion, le Comité a formulé des recommandations dont la mise en œuvre est prévue à moyen terme (dès la fin des échéances de 2020) et à plus long terme (autres recommandations). Le comité ne formule aucune recommandation à mettre en œuvre avant le prochain scrutin.
Sur la base des analyses et investigations réalisées, le Comité d’audit n’émet aucune réserve sur l’utilisation du fichier électoral du Mali, contenant 7 663 464 électeurs répartis entre 12 469 centres de vote et 22 147 bureaux de vote, pour la tenue en 2020 des élections des députés à l’Assemblée nationale.
Les membres du Comité d’audit du fichier électoral de 2020 ont tenu à remercier le gouvernement du Mali d’avoir facilité la mise en œuvre de cet audit en vue d’asseoir la confiance entre tous les acteurs du processus électoral. Le président de la Céni et le délégué général aux élections pour leu accompagnement.
Ibrahima Ndiaye
Mali Tribune