Le 11 juillet dernier, tard dans la nuit, IBK (président de la république d’alors) dans son discours à la nation, la 4een un mois, affirmait solennellement ‘’j’ai décidé d’abroger les décrets de nomination des membres restants de la Cour Constitutionnelle et d’aller vers la mise en œuvre des recommandations issues de la mission de la CEDEAO’’. Cette décision présidentielle a, en son temps, calmer la contestation qui à longuement réclamer cela. Normalement l’ancienne présidente de la Cour Cour Manassa Danioko devait appartenir au passé, mais en comptant sur la détermination des maliens, cela n’est pas une réalité. Ainsi, des maliens épris de justice sous la houlette de l’AMLCDF (Association Malienne de Lutte contre la Corruption et la Délinquance Financière) ont saisi le nouveau président de la Cour Constitutionnelle, le très intègre Amadou Ousmane Touré. Dans une missive en date du 27 août 2020, l’AMLCDF à travers son jeune président Moussa Ousmane Toure sollicitait du nouveau patron des juges constitutionnels, la prise de mesures permettant de réinstaurer la confiance entre les citoyens et la cour constitutionnelle mise à mal par des scandales à répétition sous la présidence de Manassa. Pour cela, il demande l’audit de la gestion financière et éthique de l’institution. La réaction du nouveau président de la cour constitutionnelle ne s’est pas fait attendre longuement. Ainsi une semaine après (le 3 septembre 2020), dans un courrier adressé à son expéditeur, le patron des juges constitutionnels donnait l’assurance qu’au moment opportun, ils procèderont à des audits organisationnel, institutionnel et de la gestion financière de l’institution. De quoi conforter davantage ceux qui croient au nouveau Mali.
Rappelons que l’ancienne et controversée présidente de la cour constitutionnelle Manassa Danioko a été élue à la tête de l’institution en 2015 avant d’être limogée en juillet dernier. En attendant le début de cet audit, on se demande quel sort attend celle dont le nom fait mal aux Maliens dans leur majorité ?
Oumar Baba TRAORE
Source : L’Analyste