Au moins trois gendarmes burkinabè à la trousse des ravisseurs de trois personnes enlevées dimanche ont été tués le même jour dans une embuscade, a-t-on appris lundi de sources sécuritaires.
Trois personnes enlevées travaillaient sur la mine d’Inata dans le nord du pays : le fils du responsable de la mine, de nationalité indienne, un Sud-Africain et un chauffeur de nationalité burkinabè, selon des sources concordantes.
Le Burkina Faso, pays d’Afrique de l’Ouest longtemps épargné par le terrorisme, est confronté depuis 2015 à une recrudescence des attaques sur son territoire, notamment à ses frontières avec le Mali, le Niger et le Bénin.
La mine d’Inata a produit 72,485 onces d’or en 2016. La mine d’or d’Inata, qui a été mise en service en Juin 2009, est détenue à 90% par Avocet et 10% par le gouvernement du Burkina Faso. La société, Avocet Mining dispose également de plusieurs licences d’exploration au Burkina Faso et le projet de développement Tri-K en Guinée.
Le Burkina Faso, autrefois en paix, au cœur de l’Afrique de l’Ouest, se trouve en difficulté car au centre d’une bataille entre les extrémistes et les efforts régionaux de lutte antiterroriste pour lesquels il n’est pas bien préparé. Les plus grands voisins, le Mali et le Niger, luttent depuis des années contre des groupes extrémistes qui ont prêté allégeance à Al-Qaïda et à l’organisation de l’État islamique.
La menace extrémiste au Burkina Faso
Maintenant que la menace extrémiste a franchi la frontière du Burkina Faso, le pays participe à une nouvelle force de contre-terrorisme régionale, le G5 Sahel. Les dépenses militaires ont bondi de 24% entre 2016 et 2017, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. La lutte a mis à rude épreuve les forces de sécurité et a effrayé des dizaines de milliers d’élèves qui ont quitté des écoles.
Lorsque les premières attaques extrémistes ont frappé l’ouest du Burkina Faso en 2015, elles portaient la signature du mouvement Al-Mourabitoun, une branche d’extrémistes basés au Mali qui, selon les autorités burkinabè, avait reçu le soutien de certains Burkinabè. Ensuite, un groupe djihadiste local a commencé à se former et les attaques sont devenues plus effrontées.
La capitale, Ouagadougou, a été touchée pour la première fois en janvier 2016, des extrémistes visant un café populaire qui accueillait des étrangers, tuant au moins 30 personnes. En août 2017, 18 personnes ont été tuées dans une attaque contre un restaurant turc dans la capitale. Et une attaque en mars a visé le quartier général de l’armée et l’ambassade de France, tuant huit soldats
Source: intellivoire