Au moins cinq personnes ont été blessées jeudi après que les forces de sécurité ont tiré sur des manifestants antigouvernementaux à Conakry, la capitale de la Guinée, a annoncé une coalition d’opposition.

A police officer stands next to a woman holding a placard reading ‘Stop rape in Guina’ during a protest march against violence towards women in Conakry on November 4, 2015. Members of non-governmental organizations called for the protest in Conakry’s center on Wednesday, to condemn all forms of violence against women and to claim justice for all victims. AFP PHOTO / CELLOU BINANI (Photo by CELLOU BINANI / AFP)

Des manifestants faisant pression pour une junte qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en septembre 2021 pour rétablir le régime civil ont érigé des barrages routiers à travers la ville et brûlé des pneus.

Ils se sont affrontés avec les forces de sécurité, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes et des balles réelles.

« Cinq ont été blessés par balle. L’un est dans un état critique », a indiqué le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) dans un communiqué.

Une source policière s’est refusée à tout commentaire.

Des manifestations sporadiques ont eu lieu en Guinée depuis que le gouvernement a été renversé et remplacé par des chefs militaires qui ont traîné des pieds sur leurs promesses de rendre le pouvoir aux civils.

Le putschiste et président par intérim Mamady Doumbouya a proposé une transition de 36 mois vers les élections, ce que les dirigeants régionaux et les politiciens de l’opposition ont rejeté.

Après avoir critiqué le délai de 36 mois, la junte a interdit toutes les manifestations publiques.

Une équipe de représentants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est actuellement en Guinée pour discuter d’un calendrier de transition plus « raisonnable ».

Source: intellivoire