Contraints par Bamako, les soldats français sont partis de Ménaka, laissant cette ville sous la pression de l’État islamique.
Ce matin, les derniers soldats français, une centaine d’hommes, ont quitté la base opérationnelle avancée tactique de Ménaka. Un repli en bon ordre, prévu mais accéléré alors que les relations entre Paris et la junte au pouvoir à Bamako ne cessent de se dégrader. Une nouvelle étape dans la «réarticulation» du dispositif, annoncée en février par Emmanuel Macron, qui est en fait un départ pur et simple de Barkhane du Mali.
La fin de la base de Ménaka fait peser, de l’aveu même d’Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, un risque de «vide sécuritaire». La zone, une vaste bande qui longe la frontière avec le Niger, est la cible de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS). Depuis le début mars, ce groupe djihadiste a lancé une vaste offensive sur cette plaine aride, peuplée de pasteurs et de rares sédentaires. «L’EI, qui est resté sous pression de Barkhane toute l’année 2021, s’est reconstitué et tente de se créer un bastion», analyse une source sécuritaire occidentale. Cette conquête…
Source: lefigaro