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Au Mali, la Minusma poursuit son retrait

Le retrait de la Minusma arrivera à terme à partir du 31 décembre prochain au Mali. Fatou Kaba, la porte-parole de la Minusma fait le point sur ce processus.

Pour l’heure, quatre bases de la Minusma ont déjà été cédées à l’Etat malien, il en reste huit dont celles des zones sensibles comme Aguelhok, Tessalit et surtout Kidal. Un retrait marqué par des affrontements entre les combattants touaregs du Cadre stratégique permanent et les forces armées maliennes.  Mahamadou Kane, le correspondant de la DW au Mali s’est entretenu  avec Fatou Kaba, la porte-parole de la Minusma.

Cliquez sur l’image pour écouter l’interview avec Fatou Kaba.

Fatou Kaba : Notre processus de retrait a débuté le 1ᵉʳ juillet et actuellement nous sommes dans la seconde phase après avoir fermé les camps de Ménaka, Dogo Sagou, de Ber et de Goundam.

Les mouvements de départs se font régulièrement à peu près tous les jours et actuellement, pour ce mois d’octobre, nous envisageons de fermer les camps d’aguelhok, Tessalit et de Douenza.

DW: Quand la retrocession des camps de la mission de l’Onu au Mali, à l’État malien, donnent lieu à des combats, on l’a constaté entre l’armée malienne et le cadre stratégique permanent, quelles sont les précautions prises à votre niveau pour la remise des autres emprises?

Fatou Kaba : Bien entendu, la sécurité de notre personnel, de nos convois est primordiale et c’est dans ce cadre là qu’on est en contact avec toutes les parties prenantes pour nous assurer, pour garantir la sécurité des convois.

Mais le principe de rétrocession des emprises de la Minusma à l’État malien est un principe que nous respectons.

“La sécurité de nos convois est primordiale” Fatou Kaba

DW : La Minusma a hier mardi, procédé au retrait de ses forces des postes avancés de Kidal en accueillant une centaine d’éléments du bataillon des forces armées reconstituées, composé des FAMAS, de la Plateforme ou encore des éléments de la CMA. Quelles sont les garanties de sécurité à ce niveau également pour les forces armées reconstituées?

Fatou Kaba : Alors tout d’abord, il faut se rappeler que les bases avancées que nous avions étaient établies pour permettre de sécuriser tout le périmètre de Kidal et c’est dans ce cadre là que ça a apporté aussi une protection au BATFAR (bataillon des forces armées reconstituées) , le BATFAR avait sa base qui n’est pas une base des Nations Unies.

Deuxièmement, lorsqu’on avait fini de démanteler les postes avancés, à ce moment là, il y a eu la demande de la part des BATFAR d’être reçus à la Minusma, ce que nous avons accepté de faire. Et cela, sur des bases purement humanitaires.

DW

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