Selon le Coren, « certains membres » des groupes armés « figurent au sein de la Commission ». REUTERS/Cheick Diouara
Au Mali, cette commission a pour vocation de contribuer à la stabilisation du pays et à la réconciliation entre les communautés. Ses membres ont été officiellement désignés jeudi 11 avril par décret présidentiel. Mais pour le Coren, le Collectif des ressortissants du Nord, la composition de cette commission n’est pas représentative. Le Coren lance même des accusations graves. Selon le collectif des membres des groupes armés font partie de la commission.
Le Collectif des ressortissants du Nord « parie » que la Commission prépare des négociations avec les groupes armés qui ont occupé le Nord Mali. Parmi ces groupes, le Collectif inclut des indépendantistes touaregs du MNLA aux islamistes d’Ansar Dine et du Mujao. Pire, selon le Coren, « certains membres » de ces groupes « figurent au sein de la Commission ».
C’est ce qu’affirme Malick al-Housseini, le président du Coren. Sans vouloir nommer les individus dont il parle, il assure que la commission pour le dialogue et la réconciliation n’est pas représentative : « Nous nous connaissons. Nous nous connaissons entre nous. Les populations du nord du Mali connaissent individuellement la moralité. Moi, je ne vous dirai pas de noms. »
Au sein de la commission siègent deux personnalités proposées par le Coren. Mais pour Malick al-Housseini, ce n’est pas suffisant. « L’équité veut que l’on permette à certaines personnalités de siéger dans cette commission. Depuis 12 mois, ici à Bamako nous nous sommes mobilisés. Le Coren ne se reconnait pas dans cette commission. Voilà le problème.» Pour le Coren, il est certain que le MNLA a dicté la composition de la Commission.
Source: RFI