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Au fil d’une journée électorale : 6 morts, des urnes incendiés, une personne enlevée, la ville de Tombouctou sous haute tension !

Le vote d’hier a été émaillé de violences par endroits. Dans la matinée déjà, on nous apprenait la destruction du matériel électoral dans les Communes de Doukouria et Tani dans le cercle de Goundam ; des violences portant atteinte au déroulement des opérations de vote avec la présence des groupes armés (Commune de Tonka, village de Aichelle cercle de Goundam) ; des documents électoraux brulés dans les Communes de Serere et de Hanzakoma ; et menace de violence dans la Commune de Banikane dans le cercle de Gourma-Rarhouss.

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C’était là des signes annonciateurs d’une série d’attaques qui allaient frapper ces élections communales. Parce que peu après, on nous apprenait que dans le même Gourma-Rarhous, précisément dans la Commune d’Inadjatafane, un candidat a été enlevé par des jihadistes. Des sources concordent à dire que jusque-là l’intéressé n’a toujours pas recouvré sa liberté. Le soir, alors que les opérations de vote étaient terminées, un convoi de l’armée qui transportait des urnes en vue du dépouillement a été attaqué par des jihadistes non loin de Douentza. Cinq militaires maliens ont trouvé la mort. L’embuscade s’est produite alors que le convoi, venant du Nord, se dirigeait vers Douentza. Mais les terroristes n’ont pas pu emporter les urnes. Ils voulaient saboter les élections, indique-t-on.

Dans la région de Koulikoro, vers Nara, dans la nuit de dimanche à lundi, des jihadistes ont pris un moment le contrôle de la localité de Dilli, près de la frontière mauritanienne. Ils sont arrivés tôt ce lundi. Ils ont ensuite emporté deux ambulances et un véhicule du sous-préfet. Après, ils ont tué un civil en repartant vers la frontière mauritanienne.

Une source sécuritaire indique que les assaillants pensaient sans doute trouver dans la sous-préfecture la commission locale de dépouillement des bulletins de vote.

A Tombouctou, la ville des 333 saints est sous haute tension. Tension due à une fraude électorale de grande ampleur enregistrée et attribuée au parti au pouvoir : le Rassemblement pour le Mali (RPM).

En effet, il est reproché au RPM d’avoir fait usage de bulletins de vote parallèles dont le vote n’a pas été fait à l’aide de l’encre indélébile, mais plutôt avec un marqueur. Ces bulletins illégaux ont été massivement décelés dans plusieurs urnes à Tombouctou. Actuellement, les autres concurrents protestent bruyamment à travers la ville. Selon des sources concordantes, les commentaires vont bon train et beaucoup n’hésitent pas à donner raison à l’opposition quand celle-ci tirait la sonnette d’alarme par rapport à la fraude en gestation.

 

La rédaction 

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