Ce contact avec les réfugiés de différentes nationalités, notamment (Mauritanien, Nigérien, Malien) et des déplacés internes Burkinabés, a permis à l’actrice de 46 ans de se sentir encore plus concernée par l’urgence des personnes réfugiées « Depuis vingt ans, je n’ai jamais été aussi inquiète que je le suis aujourd’hui sur la situation des déplacements forcés à travers le monde » a-t-elle indiqué.
Selon les dernières statistiques, 82 millions de personnes sont déracinées à travers le monde. Ce nombre, qui a doublé au cours des dix dernières années, est froidement regretté par l’humanitaire du HCR. « Une personne sur 95, soit 1% de l’humanité » s’est-elle inquiétée face à la situation alarmante. Et cela n’est plus admissible « La façon dont nous, en tant que communauté internationale, tentons de remédier aux conflits et à l’insécurité ne fonctionne pas. Elle est erratique, inéquitable, fondée sur des privilèges hérités, elle est sujette aux caprices des dirigeants politiques, et elle est guidée par les intérêts de pays puissants, dont le mien, au détriment d’autres » dénonce l’actrice américaine.
Pour l’hollywoodienne, « les gouvernements ferment les yeux sur les abus quand cela les arrange ; et parce que nous, en tant que citoyens individuels, nous sentons impuissants à changer cela ».
Dans les camps presque « meurtris » par le manque des besoins élémentaires, tels que l’eau, ou l’alimentation, Angelina Jolie a profité de l’occasion pour hausser le ton de sa diplomatie.
« il y a des dirigeants qui veulent nous faire croire que nous ne pouvons pas à la fois prendre soin de notre propre peuple et porter assistance aux personnes déracinées ; qui suggèrent que, même si la grande majorité des réfugiés sont accueillis par des pays de l’hémisphère sud, on nous en demande trop, à nous les pays riches. Tous ces arguments sombrent dans le néant quand on se trouve ici » a-t-elle constaté.
« Aujourd’hui, je ne voudrais être nulle part ailleurs qu’ici », martèle l’actrice, qui constate pour une des rares fois, l’humanisme au sens aigu du terme : « C’est ici que se mesurent l’humanité et la décence de ce monde, c’est ici que la force et la résilience humaines sont le plus clairement et le plus nettement visibles ». Pas dans les rutilantes capitales à travers le monde, mais dans des endroits comme ici » a-t-elle remarqué.
Ousmane Tangara
Source: Bamako News