Arrivée le 22 juillet à Ouagadougou, cette délégation du Conseil paix et sécurité de l’UA doit se pencher sur la situation sécuritaire et humanitaire burkinabè.
Une mission de l’Union africaine (UA) se trouve au Burkina Faso, dirigé par la junte du capitaine Ibrahim Traoré, pour évaluer la situation de ce pays suspendu de l’organisation panafricaine, alors que les violences jihadistes s’y sont accrues au cours des derniers mois.
Arrivée le 22 juillet à Ouagadougou, cette délégation du Conseil paix et sécurité de l’UA, forte de 31 membres et conduite par l’ambassadeur Mohamed Lamine Thiaw, a tenu une séance de travail à huis clos avec le gouvernement burkinabè.
« En tant qu’organe compétent en matière de sécurité au niveau continental, il est de notre devoir de venir au Burkina Faso au regard de la situation que traverse le pays, surtout les questions qui concernent le volet sécuritaire et humanitaire », a déclaré Thiaw, avant le début de cette rencontre, le 23 juillet, après avoir rendu visite à des déplacés internes, en périphérie de la capitale burkinabè.
« Accompagner le Burkina Faso »
Selon lui, cette mission a aussi « pour but de marquer la solidarité de l’UA avec le gouvernement et le peuple burkinabé et également réitérer l’engagement de l’UA à accompagner le Burkina Faso pour relever le défi de la lutte contre l’insécurité ».
La ministre burkinabè des Affaires étrangères, Olivia Rouamba, a salué « cette délégation de taille et de qualité venue évaluer la situation au Burkina, sous tous ses aspects : sécuritaire, humanitaire et développement ». « Au-delà, il s’agit de voir, avec les autorités du Burkina Faso, les solutions idoines pour une sortie de crise », a-t-elle ajouté.
Tractations pour réintégrer l’UA
Depuis un premier coup d’État survenu en janvier 2022, suivi huit mois plus tard par un second, le Burkina Faso a été suspendu des instances de l’UA. Le pays a mené plusieurs tractations pour la réintégrer, restées jusque-là vaines, a rappelé Rouamba, pour qui « la présence au Burkina Faso d’une telle délégation laisse augurer d’une évolution ».
Après la séance de travail avec le gouvernement, la délégation, qui séjourne à Ouagadougou jusqu’au 26 juillet, doit rencontrer le président de transition, Ibrahim Traoré, le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela, et le président de l’assemblée législative de transition, Ousmane Bougouma.
Jeuneafrique (Avec AFP)