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Attentats terroristes à Paris : l’Afrique est-elle épargnée ?

Après les attaques de vendredi soir ayant fait au moins 128 morts à Paris, les réactions continuent d’affluer de l’étranger. Plusieurs pays d’Afrique, dont certains eux-mêmes frappés par l’extrémisme islamiste, ont exprimé leur solidarité avec la France.

Rescuers move a victim of an attack in the French capital Paris, on November 13, 2015. At least 18 people were killed in a series of gun attacks across Paris, as well as explosions outside the national stadium where France was hosting Germany. Police said at least 15 people had been killed at the Bataclan concert hall in central Paris, only around 200 metres from the former offices of Charlie Hebdo which were attacked by jihadists in January.  AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD

Rescuers move a victim of an attack in the French capital Paris, on November 13, 2015. At least 18 people were killed in a series of gun attacks across Paris, as well as explosions outside the national stadium where France was hosting Germany. Police said at least 15 people had been killed at the Bataclan concert hall in central Paris, only around 200 metres from the former offices of Charlie Hebdo which were attacked by jihadists in January. AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD

Dans un message adressé à son homologue français, François Hollande, le chef de l’Etat Congolais a condamné « avec véhémence, ces actes barbares », qui, a-t-il dit, « nous interpellent tous et nous rappellent, une fois de plus, la nécessité pour la communauté internationale d’unir ses efforts, en vue de combattre énergétiquement le terrorisme et l’extrémisme sous toutes les formes… ».

L’Algérie a qualifié ces attentats de « véritables crimes contre l’humanité », mais les réactions les plus fortes sont venues du Nigeria, du Kenya, victimes respectivement du groupe Boko Haram et des shebab somaliens. La Tunisie, frappée, deux fois en quelques mois, par des attentats meurtriers, n’ est restée en marge des réactions.

S’agissant du Nigeria qui affronte, depuis six ans, les islamistes armés de Boko Haram, le président Muhammadu Buhari s’est dit: « très choqué et profondément attristé en apprenant que des innocents avaient été victimes d’attentats terroristes haineux et lâches ». Ces attentats « représentent une insulte inacceptable à toutes les valeurs humaines et aux normes de la civilisation », a-t-il ajouté dans un communiqué.

Il a appelé « toutes les nations éprises de paix dans le monde à intensifier la coopération multilatérale et la collaboration au niveau de l’action, pour mettre rapidement fin au fléau du terrorisme international ».

Au Kenya, le président Uhuru Kenyatta a assuré la France de sa solidarité. « Les Français ont rendu célèbre l’appel, Liberté, Egalité, Fraternité, qui reflète les valeurs communes que les Kényans partagent avec eux et qui sont attaqués par les terroristes, à Paris et à travers le monde », a-t-il dit.

L’Afrique dans la tourmente

Hormis l’Europe, l’Afrique demeure un continent où des organisations terroristes gagnent du terrain. Des Shebab qui sévissent vers la corne de l’Afrique à Boko Haram, en Afrique de l’Ouest et du Centre en passant par de groupuscules affiliés à Al Qaida, au Maghreb Islamique (AQMI), disséminés un peu partout, le péril terroriste est devenu, dorénavant, un sujet de politique nationale pour les Etats africains comme la Somalie, le Kenya, la Libye, le Tchad, le Nigeria,  le Mali, le Niger et le Tchad.

L’Afrique de l’Est a aussi connu des incidents dramatiques. Dans le Nord de l’Ouganda, l’Armée de résistance du seigneur, qui se proclame groupe chrétien fondamentaliste, fait une utilisation systématique de méthodes terroristes.

Mais c’est la Somalie, qui a soulevé les plus grandes inquiétudes au niveau international étant donné la puissance de groupes armés perçus comme hostiles aux intérêts occidentaux.

D’autres gouvernements africains font face à des problèmes similaires et essaient de combattre les menaces immédiates pesant sur la sécurité; mais étant donné tous les problèmes pressants auxquels le continent est confronté, la lutte contre le terrorisme n’a pas été placée au premier plan, en dépit des appels à mener la guerre contre le terrorisme, qui se sont multipliés dans le monde depuis les attentats du 11 septembre 2001 à New York et à Washington.

Mutualiser les efforts

Réunis par l’ONU, en juin dernier à Addis-Abeba (Ethiopie), un groupe d’experts sur le terrorisme a souligné que l’Afrique devait engager des efforts plus importants pour combattre le terrorisme sur le continent tout en notant le besoin de « renforcer la voix de l’Afrique dans le débat international sur le terrorisme », selon Patrick Hayford, le directeur du Bureau du Conseiller spécial de l’ONU pour l’Afrique (OSAA),  organisateur de cette rencontre.

La menace de Boko Haram dont on évalue le nombre de combattants à plusieurs milliers, se fait d’autant plus précise en Afrique de l’Ouest que la secte Islamiste vient de faire allégeance au groupe djihadiste Daesh, qui opère en Syrie, en Irak et en Lybie. Une approche commune est nécessaire dans la lutte contre cette secte. Elle ne doit pas être l’ affaire d’un seul continent.

Aujourd’hui, pour lutter efficacement contre le terrorisme, il va falloir forcément prendre de nouvelles mesures et tenir compte de nouvelles exigences de sécurité.

Yvette Reine Nzaba
Source Adiac Congo

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