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ATTENTAT TERRORISTE DE RADISSON BLU Les deux terroristes abattus seraient des Somaliens La piste Iyad Ag Ghali n’est pas écartée

Saura-t-on finalement ce qui s’est passé réellement à l’hôtel Radisson en ce jour du vendredi 20 novembre 2015 ? On l’espère avec les investigations en cours, menées par des experts du pays auxquels se sont joints d’éminents enquêteurs du Canada, de la France et d’autres pays amis du Mali. C’est une enquête difficile et fait penser à l’attentat de La terrasse, pour lequel, depuis lors, le principal auteur court toujours.

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Pour l’attentat de l’hôtel Radisson, ce n’est pas la même approche. Avec l’intervention des experts provenant de tous les pays qui ont enregistré au moins une victime, les investigations suivent leur cours normal et aucun élément  n’est négligé pour découvrir la vérité jusque dans ses coins et recoins. C’est ainsi qu’il nous revient que la piste de la complicité est précisée, notamment pour plusieurs raisons dont une seule sera évoquée par nos soins afin de ne pas trop s’aventurer dans ce dossier dont le traitement en matière de pesse nécessite de la retenue.

Il est établi que les deux terroristes finalement abattus par les forces spéciales, sont entrés dans l’hôtel en tirant tout ce qui bouge avec leurs armes. Ils avaient des armes automatiques de type AK 47 au sujet desquelles les spéculations vont bon train. Ils ne portaient aucun sac sur eux et étaient habillés en pantalon «Jean». Comment ont-ils pu détenir un stock de munitions pour tirer ce nombre important de balles durant leur macabre opération ? La réponse sera certainement donnée par les enquêteurs.

Par ailleurs, lorsqu’ils ont été abattus au 6è étage – et non au 4è comme souvent annoncé- ils étaient en possession de plusieurs grenades offensives qu’ils n’ont pas pu faire exploser. Comment se sont-ils retrouvés avec ces grenades offensives une fois entrés dans l’hôtel ? Tout le monde sait que des grenades offensives ne tiennent pas dans les poches d’un  «Jean ». Par conséquent, on est tenté de penser que des dispositions ont été prises, certainement par quelqu’un d’autre, afin de mettre à leur disposition les munitions et grenades.

Le témoignage de la star de la musique africaine, Sekouba Bambino, qui les attendait à chaque fois revenir charger leurs armes à la chambre jouxtant la sienne au 4è étage de l’hôtel, trouve ici du répondant. Les enquêteurs devront donc exploiter cette piste afin d’en savoir davantage.

Plusieurs témoignages parlent d’hommes parlant anglais pour donner une idée sur l’identité des assaillants. Il nous revient qu’ils pourraient être des Somaliens. Mais de là à faire une liaison rapide avec les Shebabs, c’est un pas que nous nous gardons de franchir. Il convient tout simplement de préciser que des combattants somaliens formés au sein des unités djihadistes des Shebabs, circulent à travers le continent, surtout au niveau de la bande sahélo-saharienne, pour offrir leurs services à divers groupes terroristes. Ils sont comme des mercenaires du djihadisme, cette doctrine terroriste qui finalement agresse l’islam.

Rappelons que certains de ces éléments anglophones avaient été aperçus à Gao lors de l’occupation du nord du pays. En effet, plusieurs témoignages faisaient état d’hommes parlant anglais, avec un accent différent de celui des pays anglophones de l’Afrique de l’ouest. Qu’on ne s’étonne pas aujourd’hui de voir certains d’entre eux envoyés en mission terroriste dans notre pays.

Le Boko Haram a aussi marqué sa présence à Gao où ses experts formaient des éléments du Mujao pendant l’occupation, notamment lors des exercices de tirs. La preuve, à la veille de chaque exercice dans l’espace aménagé pour servir de seuil du barrage de Taoussa, ils prenaient le soin de passer voir les chefs de quartiers avoisinants, pour leur demander de prévenir les populations afin d’éviter de se trouver sur la zone. Des témoignages précisaient que ces chefs de mission chargés de mettre en garde les populations s’exprimaient dans un anglais qui rappelle le Nigeria. Raison pour laquelle ils se faisaient accompagner par des interprètes.

Rappelons d’ailleurs que dès les premières heures de l’occupation de Gao, une partie des populations qui s’exprimait au téléphone sur les ondes des radios, disait avoir entendu parmi les assaillants des gens qui parlaient anglais.

C’est dire qu’il y a une sorte d’interactions entre les différents groupes terroristes, notamment avec des combattants qui vont d’un groupe à un autre, pour prêter main forte au gré des situations. Raison pour laquelle, malgré plusieurs revendications pour faire de la diversion, les regards sont quand même tournés vers Iyad AG Ghali qui a récemment recruté et armé des centaines de combattants venant d’horizons divers, avant de menacer le Mali la semaine dernière, quelques jours avant l’attentat contre le Radisson Blu.

En effet, dans un enregistrement sonore en circulation, comme nous l’écrivions dans notre édition parue le jour même de l’attentat, Iyad Ag Ghali s’en prenait à notre pays et sa menace devait être prise très au sérieux car cet homme, lâché par ses frères d’horreur d’hier qui ont choisi la voie de la paix et de la réconciliation avec leur pays, le Mali, se sent désespérément isolé et prêt à toute action qu’il croit en mesure de saper l’élan de paix et d’unité qui a été pris depuis plusieurs mois.

Il n’est donc plus question de tergiverser avec cet homme qu’il convient de traquer comme des chiens de chasse le feraient d’un rat afin de lui faire payer ses actions traitresses et sa lâcheté sans limite. Pour cela, si l’Algérie, la Mauritanie, la France et d’autres pays voisins jouaient le jeu, Iyad Ag Ghali ne serait désormais plus qu’un nom affiché tristement sur une liste d’hommes arrêtés et à pendre publiquement.

 

La rédaction 

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