« Par rapport à ce qui est arrivé hier (vendredi soir) dans la capitale, je suis venu précisément (à la cérémonie du 8 Mars) pour dire l’échec de ces gens-là qui pensaient nous faire tellement peur que nous nous soyons terrés, que nul n’oserait sortir la tête, surtout pas venir à une célébration comme celle à laquelle vous venez d’assister. Oui, nous sommes debout, nous sommes sereins, nous ne sommes pas dans la peur, il n’y a pas de psychose. Ils ont échoué et ils échoueront. Ils ne nous feront pas peur, ils ne nous feront pas peur. Ils ne pourront pas tuer tout le Mali par lâcheté, à coup de Kalach et de grenade. Non, nous disons non, non et non à cette forme-là, qui n’a rien, absolument rien d’islamique. Et ceux-là qui ont osé le revendiquer, ils le paieront au plus cher. C’est l’ensemble international qui a été ici agressé. Le Mali et des jeunes partenaires qui étaient venus dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale nous aider, ont été fauchés lâchement, sauvagement, cruellement, injustement. Cela révolte toute conscience humaine. Mais les concernant, peut-on parler d’humain ? Sont-ils des hommes ceux-là qui mettent des cagoules pour commettre l’innommable, l’indicible ? Non ! Ce nom d’homme, je préfère le réserver à ceux qui le méritent. Ces lâches rampants comme des reptiles nocturnes ont été cette fois-ci un peu trop loin. Que personne n’ait peur ! La peur, c’est cela qu’ils recherchent. Le terrorisme, c’est la terreur !
Nous avons voulu venir aujourd’hui ici, en ces lieux, célébrer avec les femmes du Mali, la Journée de la femme, comme à l’accoutumée. Comme nous ferons tout ce que nous avons dans notre agenda sans rien y changer.
Je m’incline encore avec beaucoup de piété, avec beaucoup de respect, devant la mémoire de ceux qui ont été lâchement fauchés.
Ce jeune policier en service – on ne le dit pas assez, les hommes en uniforme paient le prix fort, très fort – en service lâchement assassiné. Ce gardien de maison, assis, au seuil de la maison dont il avait la garde, mitraillé de façon déraisonnable…. Qu’est-ce qu’il a fait pour mériter un tel sort ? A tous ceux-là, je tiens à rendre un hommage mérité ».

Source: presidence