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Attentat déjoué: le commando arrêté “téléguidé par Daech” depuis la Syrie et l’Irak

Le procureur de la République François Molins a confirmé que les hommes arrêtés à Strasbourg et Marseille voulaient frapper “de façon imminente”

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TERRORISME – Des “opérationnels de Daech téléguidés depuis la zone irako-syrienne”. En conférence de presse ce vendredi 25 novembre, François Molins a donné plus de détails sur les cinq hommes arrêtés à Strasbourg et Marseille le week-end des 19 et 20 novembre, et soupçonnés d’avoir voulu mener des attaques jihadistes “de façon imminente sur le sol français”.

Une information judiciaire pour les “chefs de participation à une association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation de crimes d’atteinte aux personnes, d’acquisition, détention, transport, offre et cession illégale d’armes et de munitions de catégories A et B, le tout en réunion et en relation avec une entreprise terroriste”, a été ouverte.

“Je veux féliciter les services de renseignement, les policiers, magistrats qui ont permis le démantèlement de ce réseau qui nous a prémunis contre une attaque de grande envergure”, a déclaré le président François Hollande vendredi, précisant que “pour le seul mois de novembre, les services antiterroristes ont procédé à l’arrestation de 43 individus dont 28 ont été déférés devant la justice”.

Au lendemain des sept arrestations (deux des personnes interpellées à Marseille ont été relâchées dès mardi), Bernard Cazeneuve avait salué “l’aboutissement du travail de la DGSI”, qualifiant déjà le projet macabre “d’action terroriste envisagée de longue date sur notre sol”.

Un seul des cinq avait été signalé pour radicalisation

Précisant que les suspects allaient être déférés dans la journée en vue de leur probable mise en examen puis placement en détention, le procureur de la République s’est arrêté vendredi sur le profil des cinq hommes, quatre ayant été arrêtés à Strasbourg et un à Marseille dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 novembre.

Yassine B., 37 ans, employé périscolaire dans une école primaire de Strasbourg, Hicham M., 37 ans, manutentionnaire, Sami B., 36 ans, employé dans une épicerie et père de trois enfants, et Zakaria M., 35 ans, avaient été interpellés à Strasbourg par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Seul Hicham E., Marocain de 46 ans arrêté à Marseille, avait été signalé pour radicalisation, par les autorités portugaises, pays où il résidait, après plusieurs voyages suspects en Europe.

Des “instructions communiquées par un donneur d’ordre” commun

“Les malfaiteurs étaient en possession ou en quête d’armes”, a affirmé le procureur. Si d’éventuels contacts entre l’homme arrêté à Marseille, Hicham E., un Marocain de 46 ans, et le “commando” de Strasbourg restent à établir, les suspects avaient pour point commun de disposer “d’instructions communiquées par un donneur d’ordre en zone-irako syrienne” via une application chiffrée.

Le 14 novembre, un message entre un membre du groupe jihadiste État islamique et certains des Français interpellés à Strasbourg avait été intercepté par les services de renseignement, laissant craindre un passage à l’acte imminent. L’opération qui a conduit au vaste coup de filet du week-end dernier avait alors été montée dans l’urgence.

UNE ACTION ÉTAIT ENVISAGÉE PAR LE GROUPE STRASBOURGEOIS LE 1ER DÉCEMBRE SANS QU’ON PUISSE TOUTEFOIS DÉTERMINER À CE STADE LA CIBLE PRÉCISEFRANÇOIS MOLINS, PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE DE PARIS

Les perquisitions de la DGSI ont permis de retrouver des “écrits très clairs d’allégeance à Daech et glorifiant la mort en martyr”, a poursuivi François Molins, ainsi que des références au calife autoproclamé du groupe État islamique, Abou Bakr al-Baghdadi.

Par ailleurs, deux des cinq individus se sont déplacés à la frontière turco-syrienne en mars 2015 et Hicham E. a “multiplié les déplacements en Europe” avec de faux papiers. Il a été refoulé à la frontière turque.

La date du 1er décembre confirmée

L’exploitation des téléphones et ordinateurs saisis a “permis d’établir qu’une action était envisagée par le groupe strasbourgeois le 1er décembre sans qu’on puisse toutefois déterminer à ce stade la cible précise choisie parmi toutes celles que le groupe envisageait”, a affirmé le procureur, évoquant leur “volonté manifeste de trouver et repérer des cibles pour agir à très court terme”.

Parmi ces cibles, une source proche de l’enquête avait évoqué jeudi “une dizaine de sites” ayant fait l’objet de recherches Internet par des membres de la cellule. Parmi elles, le 36 Quai des Orfèvres, siège de la PJ parisienne, le marché de Noël des Champs-Élysées, le parc Disneyland Paris, des terrasses de cafés dans le XXe arrondissement de la capitale, une station de métro parisien et plusieurs lieux de cultes.

Lors de sa conférence de presse, François Molins n’a pas évoqué de cibles précises. Il a indiqué que deux des individus arrêtés à Strasbourg avaient téléchargé l’application Periscope, qui permet de diffuser des contenus vidéo en direct, la veille de leur interpellation.

En garde à vue, l’un des suspects a reconnu qu’un projet d’attaque était prévu, évoquant le siège de la police judiciaire parisienne, mais aussi celui du renseignement intérieur à Levallois-Perret, au nord-ouest de la capitale.

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