La Force spéciale de la Sécurité d’Etat a procédé à la neutralisation du terroriste Mohamed Tanirou Cissé, né vers 1993 à Moudakan, dans le cercle de Bourem, coauteur de l’attentat perpétré dans la nuit du 06 au 07 mars 2015 à Bamako contre le bar-restaurant «La Terrasse» et qui a causé la mort de cinq personnes et plusieurs blessés. C’était au cours d’une opération effectuée dans la nuit du jeudi au vendredi 13 mars 2015, à Magnambougou.
En effet, six jours d’intenses investigations menées par des agents de la DGSE ont abouti à la localisation et l’identification de Mohamed Tanirou Cissé comme le motocycliste contrôlé par la patrouille de police et auteur du jet de grenades ayant causé la mort de l’agent de sécurité, sergent Cheick Oumar Dembélé âgé de 27 ans.
Beaucoup d’indices, dont l’attestation de vente de la moto et les descriptions physiques des témoins et des éléments de la police ont conduit les agents de la SE à la localisation du terroriste retranché dans un appartement d’un grand immeuble appartenant à un homme d’affaires malien qui vit à l’étranger. Il est divisé en appartements placés en location. Cet immeuble est situé à 400 mètres de la brigade territoriale de gendarmerie sur la voie qui passe devant le Komoguel.
C’est ainsi que le jeudi, aux environs de 23 heures, l’opération d’arrestation a été lancée par un détachement d’intervention de la DGSE qui prit soin d’évacuer discrètement les familles voisines de la cible puis boucler le périmètre d’intervention, avant de sommer le malfrat à se rendre.
Le terroriste refusa d’obtempérer. Il se retrancha au fond de sa chambre, dont il avait piégé l’entrée par une grenade. Au terme de plus de 2 heures d’échanges de coups de feu, Mohamed Tanirou Cissé fut mortellement atteint par les éclats de sa propre grenade. Transporté d’urgence à l’hôpital Gabriel Touré, le terroriste succomba par suite de ses blessures. Alors que 04 éléments des forces spéciales de la SE ont été blessés par des fragments de grenades.
Une fouille de sa chambre a permis de récupérer un fusil d’assaut AK-47 et plus de 700 munitions de guerre dont les numéros de série correspondent à celles retrouvées lors du démantèlement du camp d’entrainement djihadiste dans la forêt du Mandé derrière Samanko.
0n se rappelle que l’attaque perpétrée dans la nuit du 06 au 07 mars 2015 contre le bar-restaurant avec des armes automatiques a fait cinq (05) morts et huit (08) blessés. Parmi les victimes, il y a un Belge, un Français et trois Maliens. Elle a été revendiquée par Al-Mourabitoune, un groupe djihadistes de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar. Il affirme avoir vengé Mahomet et un de ses chefs Ahmed Tilemsi tué par l’armée française en décembre 2014 dans le nord du Mali.
Les auteurs, soit une dizaine de personnes suspectées sont activement recherchés par les forces maliennes, des enquêteurs français appuyés par la Mission de l’Onu au Mali (Minusma).
Selon les voisins du terroriste Mohamed Tanirou Cissé, les gens défilaient nuit et jour dans cet immeuble. Aux dires de cette jeune fille, qui habite à quelques mètres seulement, je n’avais pas imaginé que l’un des auteurs présumés de l’attentat de Bamako pouvait s’y trouver. «On ne savait pas. Parce qu’il y a beaucoup de personnes qui habitent là. Les gens ont même peur de la maison». «Il y a des étrangers : des Nigérians, des Ivoiriens, des Camerounais, des Ghanéens… Des prostituées aussi. Les enfants ne passent même pas dans la rue la nuit parce que tout le monde a peur. On ne connaît pratiquement pas les gens qui y habitent», renchérit un homme. Les locataires de l’immeuble ne sont évidemment pas tous des terroristes.
La Rédaction
Source: Inter De Bamako