près la dissolution du Gouvernement Dr Boubou Cissé, le mardi 18 août dernier, suite au coup d’État, une nouvelle équipe a été mise en place, le lundi dernier. Conduite par M. Moctar Ouane, c’est un Gouvernement de vingt-cinq (25) membres issus de différentes couches qui a été désigné pour gérer la transition. L’équipe est formée en majorité par des technocrates et des représentants des groupes armés.
MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE : PR AMADOU KEÏTA
Enseignant chercheur, le nouveau ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a séduit les Maliens, en janvier 2019, lorsqu’il a démissionné de son poste de Directeur Général de l’ENA. Il y avait eu un différend entre lui et le premier ministre de l’époque Soumeylou Boubèye Maïga. Accusé d’avoir manipulé les résultats du concours d’entrée à l’ENA, le désormais ministre de l’Enseignement a réclamé des preuves qui ne lui ont jamais été fournies. Depuis ce jour, il a gagné le cœur de ceux qui ne le connaissaient pas tandis que ses anciens étudiants déclaraient qu’il a toujours fait preuve de bonne moralité.
MINISTRE DES AFFAIRES FONCIÈRES, DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT : M. DIONKÉ DIARRA
Dionké DIARRA a eu une riche carrière dans le domaine des finances à travers son passage au niveau des Impôts. Il a été pendant plusieurs années à la tête de l’administration fiscale malienne. Selon les témoignages à son sujet, on estime qu’il a laissé des traces aussi importantes que le pays s’en souviendra longtemps. « Des recettes records année sur année, un service maintes fois corrigé et adapté aux besoins de l’économie et aux soucis du contribuable, le désormais ministre de l’Urbanisme fait partie de ceux de nos compatriotes qui méritent bien le respect de tous les maliens ».
MINISTRE DE LA DÉFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS : COL SADIO CAMARA
Née en 1979 à Kati, le Colonel Sadio Camara est sorti de l’école Militaire Inter Armés de Koulikoro EMIA, major de sa promotion avant de regagner le grand Nord aux Côtés du Général El Hadj Gamou jusqu’en 2012. Encadreur chevronné de la garde nationale, il est apprécié par tous ses frères d’armes pour sa rigueur et son sérieux. Il fut directeur général du Prytanée militaire de Kati avant de s’envoler en Janvier dernier pour une formation militaire en Russie. Arrivé à Bamako 15 jours avant le coup d’Etat il est le nouveau ministre de la Défense.
MINISTRE DE LA COMMUNICATION ET DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE : DR HAMADOUN TOURÉ
Hamadoun Touré est titulaire d’une maîtrise d’ingénierie électrique de l’Institut technique de l’électronique et des télécommunications de Leningrad et d’un doctorat de l’Université d’électronique, de télécommunication et d’informatique de Moscou. Il parle couramment anglais, français, russe et espagnol.
Haut fonctionnaire, Hamadoun Touré commence sa carrière professionnelle au Mali en 1979. Il y acquiert une solide expérience dans l’industrie des satellites en tant que directeur technique de la première station terrienne internationale du pays avant d’intégrer le Programme d’assistance et de développement d’Intelsat (premier fournisseur mondial de services de télécommunications par satellite) en 1985. Il en est nommé directeur du Groupe Afrique et Moyen-Orient en 1994. En 1996, il est nommé directeur général Afrique d’ICO Global Communications, société de téléphonie par satellite, dont il dirige les activités jusqu’en 1998. Directeur du Bureau de développement des télécommunications de l’Union internationale des télécommunications (UIT) de 1998 à 2006, il est élu secrétaire général de cette Agence onusienne en janvier 2007 puis réélu pour un second mandat de quatre ans en octobre 2010 . De 2015 à 2017, il est directeur général de Smart Africa, un partenariat réunissant dix pays d’Afrique subsaharienne (Mali, Burkina
Faso, Sénégal, Gabon, Kenya, Rwanda, Ouganda, Côte d’Ivoire, Sud-Soudan et Tchad) pour réduire la fracture numérique entre la région et le reste du monde. Après quatre décennies au service de la diplomatie internationale et des TIC, Hamadoun Touré a souhaité mettre son expérience au service de son pays. Membre de l’Alliance Kayira officiellement lancée à Bamako le 30 décembre 2017, il est le candidat déclaré pour l’élection présidentielle du 29 juillet 2018 de ce vaste mouvement politique qui ambitionne de fédérer différentes sensibilités de l’opposition au pouvoir en place. Il a rejoint la Convention des bâtisseurs, lancée à Bamako le 31 mai dernier. Ce groupement, qui rassemble les principaux acteurs de la Plateforme politique ainsi que des nouveaux venus de l’opposition, doit désigner un candidat unique dans l’optique du scrutin présidentiel. Membre du M5-RFP, il a les compétences pour gérer son Département.
MINISTRE DE LA JUSTICE, GARDE DES SCEAUX : MOHAMED SIDA DICKO
L’intégrité est une qualité reconnue chez le nouveau ministre de la justice. Ancien cadre au Pôle Économique et Financier il n’a pas hésité à jeter l’éponge pour dénoncer une immixtion de la hiérarchie dans la gestion de ses affaires. Pour certaines personnes, c’est le grand format de l’ex ministre de la justice Malick Coulibaly qui occupe désormais, le Département de la Justice.
MINISTRE DE LA SÉCURITÉ ET DE LA PROTECTION CIVILE : COL MODIBO KONÉ
Le Colonel Modibo KONÉ est l’un des meneurs de la junte qui ont renversé l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita. Sa nomination à ce poste n’est pas une surprise car c’est un expert dans le domaine des questions de sécurité qui a laissé ses marques là où, il a eu à passer.
MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE : M. ZEYNI MOULAYE
Ancien ministre sous Moussa Traoré et plusieurs fois ambassadeur, le nouveau Ministre des Affaires Étrangères est un cadre qui maitrise parfaitement l’administration malienne. Membre de plusieurs organisations nationales et internationales, c’est un expert des questions de diplomatie et de sécurité.
MINISTRE DES TRANSPORTS ET DES INFRASTRUCTURES : M. MAKAN FILY DABO
Depuis janvier 1988, le natif de Mahina dans la région de Kayes, Makan Fily Dabo est dans l’administration à la suite du concours d’entrée à la fonction publique. Ayant accompli sa formation militaire, il est envoyé à Sikasso comme Chef section étude au projet d’aménagement agropastoral de Sikasso. Soucieux d’être toujours bien formé, il fait le concours d’entrée à l’université internationale d’Alexandrie en Égypte où il sort avec un diplôme d’étude professionnelle approfondie (DPA) 3ème cycle en 1994 en gestion de l’environnement avec mention très bien. Après beaucoup de formations dans divers domaines Communication, Management, Économie du développement, Gestion des projets, Gestion des ressources humaines, etc. Ensuite, Makan Fily DABO sera Conseiller Technique dans divers départements, de 1997 en janvier 2002.
À partir de cette date jusqu’en Mai 2006, respectivement Secrétaire général du ministère de l’Équipement, Aménagement du Territoire, Environnement et Urbanisme. Puis Équipement, Aménagement du Territoire et Urbanisme. Ensuite, Équipement et des Transports. Très serviable, il sera Secrétaire technique pour l’élaboration du projet décennal de développement des régions Nord du Mali (2007-2016) qui a fait l’objet d’un forum (forum de Kidal, en mars 2007). Dans la foulée, il est nommé Secrétaire général du Conseil Malien des Chargeurs (CMC) et ensuite Directeur de cabinet du Premier ministre, Modibo Sidibé, de juillet 2009 à novembre 2011. Sous Ibrahim Boubacar Kéita, il est nommé Secrétaire général de l’équipement, des Transports et du Désenclavement, puis après celui des Infrastructures et de l’équipement poste qu’il occupait, depuis 2015 jusqu’à la date de sa nomination comme ministre des Infrastructures et des Transports pour la Transition.
MINISTRE DE LA RÉCONCILIATION NATIONALE : COL MAJOR ISMAËL WAGUÉ
Il est nommé chef d’état-major adjoint de l’Armée de l’Air, le 17 mars 2019 à la faveur des limogeages massifs consécutifs au massacre d’Ogossagou. Il est, avec Assimi Goïta, Malick Diaw et Sadio Camara, un des organisateurs du coup d’État de 2020 contre le président Ibrahim Boubacar Keïta. Il devient par la suite porte-parole du Comité national pour le salut du peuple. Ismaël Wagué est, depuis lundi, ministre de la Réconciliation Nationale.
MINISTRE DES MINES, DE L’ÉNERGIE ET L’EAU : M. LAMINE SEYDOU TRAORÉ
Titulaire du Diplôme d’Expertise Comptable et Financière de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (DECOFI-UEMOA), major de sa session, Lamine Seydou TRAORE est également détenteur d’un Master spécialisé en régulation de l’économie numérique obtenu avec la mention « Très honorable » à Télécom ParisTech (une école de l’Institut Mines-Télécom classée dans le top 5 des grandes écoles d’ingénieurs françaises). Il occupe aussi le poste de membre du Conseil de Régulation de l’Autorité malienne de Régulation des Télécommunications/TIC et des Postes (AMRTP) chargé des questions économiques. Consacré meilleur bachelier du Mali en 1998 après de brillantes études primaires et secondaires, Lamine Seydou TRAORE obtint une bourse d’excellence de l’Etat du Mali sur le Maroc d’où il revient avec un diplôme de maîtrise ès Sciences et Techniques Comptables et Financières. Il commence sa carrière professionnelle en 2002 comme auditeur financier et comptable au Cabinet d’Expertise comptable EGCC International avant de rejoindre IKATEL nouvellement créé (actuel Orange Mali) où il va successivement occuper les postes de chef de service comptabilité et trésorerie, responsable de la division finances-comptabilité et Directeur Financier en cumul de fonction avec le poste de Directeur Général de la société Orange Finances Mobiles Mali SA, l’établissement de monnaie électronique d’Orange Mali agréé par la BCEAO. Il finit par occuper la haute fonction de Directeur Général Adjoint de la société Orange Mali jusqu’à sa nomination comme Membre du Conseil de Régulation de l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications/TIC et des Postes (AMRTP) en 2017. Par ailleurs, Lamine Seydou TRAORE est professeur associé à l’institut international sous régional réputé CESAG DAKAR (Centre Africain d’Études Supérieures en Gestion) et enseigne dans divers établissements universitaires de la Place. En termes d’activités associatives, Lamine Seydou Traoré a été Secrétaire général de l’Association des Experts Comptables Stagiaires de l’UEMOA, membre fondateur Secrétaire général de l’Association des étudiants de l’École Nationale de Commerce et de Gestion de Tanger (Maroc) et Secrétaire général de l’Amicale des étudiants étrangers de Tanger.
MINISTRE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA DÉCENTRALISATION : LT COL ABDOULAYE MAIGA
Le ministre de l’administration territoriale est le fils du gal Fantamady Maiga. Il était précédemment, jusqu’à sa nomination comme Ministre de l’administration Territoriale, cadre malien à la CEDEAO. C’est un expert en sécurité internationale et défense, en gestion des conflits et bonne gouvernance, droits de l’homme et droit humanitaire. Il a une Bonne capacité d’élaboration de rapports, de supervision et de planification.il dispose aussi d’une grande capacité dans la négociation de haut niveau et l’organisation de conférence impliquant des représentants d ’États ou d’Organisations Gouvernementales et non Gouvernementales. Apte à coordonner des missions et activités impliquant Plusieurs personnes et organisations. Le nouveau ministre a une grande capacité de rédaction des rapports et des correspondances officielles. Par ailleurs, le nouveau ministre parle, lit et écrit couramment le Français et l’anglais. Ses principaux atouts sont qu’il a le souci constant de l’efficacité et de la rationalité dans l’accomplissement des missions.
MINISTRE DE L’ÉCONOMIE ET DES FINANCES : M. ALOUSSEYNI SANOU
Nanti de trente ans d’expériences professionnelles dans le domaine bancaire et financier et deux ans d’expériences dans l’évaluation économique des sociétés d’Etat, le nouveau ministre est un cadre de la BNDA. Il a été de 2006 à 2020 : Directeur Financier et Comptable de la BNDA. Chef de service Trésorerie et Opérations Internationales à la BNDA MALI de 1997 à 2005. Auparavant, il a été Contrôleur de Gestion à la BNDA (1989/1990) ; Chef des opérations à la CIFBAIL ABIDJAN (1991/1997). Avec une riche carrière, le nouveau ministre des Finances a été Expert assistant chargé de l’évaluation de l’Union Laitière de Bamako (ULB – Mali-lait) et de l’Organisation de l’Aménagement de la Production Forestière (OAPF) dans le cadre du Programme d’Ajustement Structurel Renforcé (PASR) de la Banque Mondiale pour le Mali de 1987 à 1988.
MINISTRE DE LA CULTURE, DE L’ARTISANAT ET DU TOURISME : MME KADIATOU KONARÉ
Mme Dramé Kadiatou Konaré, Ministre de la Culture de l’Artisanat et du Tourisme
Écrivaine, éditrice et fondatrice de Cauris Éditions (Bamako), est désormais titulaire du portefeuille de département malien en charge de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme. Passionnée de livre, le nouveau ministre s’est vite démarqué du monde politique au profit de la culture en créant une Maison d’éditions. Ainsi, elle décide de faire carrière dans la culture. Réputée d’une femme engagée et très discrète, la nouvelle patronne de la culture entend relever le défi de la transition en mettant sur rail le train de la culture qui avait connu un déraillement suite aux crises sécuritaires que notre pays connu depuis bientôt une dizaine d’années. Il faut noter que la nouvelle patronne de la culture malienne est diplômée des grandes écoles internationales de commerce comme l’Institut Supérieur Economique et Commercial de Paris, et de l’École Supérieure de Commerce de Paris l’ESCP, option programme de management de l’édition. Aujourd’hui elle a, à son actif plusieurs éditions et livres comme le Guide du Mande, Mali des Talents, Benin des Talents….
MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE : PR DOULAYE KONATÉ
Professeur de son état, historien et archéologue, professeur à l’Université de Bamako (Mali)., le nouveau ministre est Membre du conseil scientifique de l’IEA de Nantes, Ancien recteur de l’Université de Bamako, il a été l’un des fondateurs de l’Association Nationale des Historiens du Mali, et il est, depuis 2001, le président de l’Association des Historiens Africains. Auteur de nombreux ouvrages et articles sur l’histoire des sociétés africaines traditionnelles et contemporaines, il s’est notamment intéressé à l’urbanisation en Afrique de l’Ouest avant la colonisation, au patrimoine culturel malien et africain (archéologique notamment) ou aux questions identitaires de l’Afrique contemporaine à travers le thème de la mémoire, des mémoires et leur relation à l’histoire et à l’identité nationale. Il s’intéresse aux problématiques des Droits humains et de la gestion des conflits en Afrique. Il a récemment dirigé la publication de l’ouvrage collectif Le Mali : Entre doutes et espoirs ; Réflexions sur la Nation à l’épreuve de la crise du Nord (Ed. Tombouctou, 2013), qui a fait l’objet d’une conférence en Novembre 2013 à l’IEA de Nantes ainsi que l’ouvrage collectif Le Mali contemporain. Le Professeur Konaté est chevalier de l’ordre des palmes académiques du CAMES (conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur), chevalier de l’ordre des palmes académiques françaises, officier de l’ordre de mérite national français.
MINISTRE DES AFFAIRES RELIGIEUSES ET DU CULTE : DR MAHAMADOU KONÉ
M. Mahamadou KONÉ (juriste chercheur) interprète, philosophe et islamologue est titulaire d’un Doctorat en Droit Privé. Il est également Docteur en Droit Islamique et détenteur d’une Licence en Traduction et Interprétation. Le nouveau ministre des Affaires Religieuses a aussi un DEUG en Philosophie. Au compte de l’académie de Sikasso, sous tutelle du conseil de cercle et, Fonctionnaire des collectivités territoriales, depuis 2001, le nouveau ministre est Professeur principal de l’Enseignement Secondaire en (Droit) au Lycée Monseigneur de Sikasso (L.M.M.S), depuis février 2001, Académie de Sikasso.
Rassemblé par Mahamane TOURÉ
NOUVEL HORIZON