Un groupe d’hommes armés a attaqué une base de la Minusma tôt ce vendredi matin, à Tombouctou, au nord du Mali. Les combats étaient toujours en cours à la mi-journée.
Aux environs de 6h30, une voiture bourrée d’explosifs a explosé devant un camp de la police de la Minusma (UNpol), situé dans l’ancien hôtel de La Palmeraie, qui accueillait essentiellement des Nigériens. Selon l’ONU, un policier a été blessé, et un nombre indéterminé d’assaillants ont réussi à pénétrer dans le camp.
« Pour le moment nous ne savons pas s’il y avait des policiers dans le camp pendant l’attaque, car nous sommes en train de déménager vers un nouveau site, près de l’aéroport de Tombouctou », a expliqué un responsable de la Minusma.
Le quartier a été quadrillé par l’armée malienne. Des échanges de tir à l’arme lourde se sont fait entendre toute la matinée. L’école n’a pas été ouverte et la circulation est presque inexistante dans le sud de la Ville aux 333 saints. Aucune revendication n’a été faite jusqu’à présent, mais l’attaque porte la marque d’Aqmi qui vise les Casques bleu de l’ONU.
Multiplication des attaques
Cette attaque fait suite à celle à la roquette, revendiquée par Ansar Eddine, qui avait visé un autre camp de la Minusma près de Kidal, le 28 novembre, lors de laquelle deux soldats guinéens avaient été tués, ainsi qu’un civil.
Tombouctou se remet péniblement de l’occupation de combattants rebelles et terroristes de 2012-2013. Alors que les mausolées détruits par les jihadistes ont été reconstruits, les attaques contre des militaires maliens et les Casques bleus, ainsi que les vols à main armée se sont multipliés ces dernières semaines. Une Suissesse a également été enlevée, dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 janvier. Un rapt revendiqué par des hommes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Source: Jeune Afrique