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Attaque à Ouenkoro : les interrogations qui taraudent les esprits

Deux gendarmes de la Brigade territoriale de gendarmerie de Bankass, les MDL Chef Issa Traoré et Moussa Mohamed Maïga étaient de service samedi 12 septembre dernier au poste de contrôle de Ouenkoro, à la frontière du Burkina Faso. C’est en voulant faire des emplettes vers 17H dans une boutique dans le village que le premier cité a croisé trois hommes qui se transportaient sur une moto. Alors qu’il voulait les verbaliser pour leur conduite, l’un d’eux sortit du sac qu’il tenait, un fusil de guerre pour le cribler de balles. Son frère d’arme qui a tout suivi, prit ses jambes au cou en direction du poste frontalier burkinabé de Barani, malgré les tirs qu’il a essuyés.

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Visiblement les autorités sécuritaires maliennes sont en mal de solution pour neutraliser les disciples du gourou du Front de libération du Macina, Amadou Koufa, même s’ils sont localisés dans les falaises des cercles de Bankass et de Tominian. Ils sont présents ici  depuis des mois, hébergés par des Peulhs et tout le monde le sait. Malgré tout, les autorités envoient des innocents à l’abattoir, sans ratisser en préalable cette zone infestée et sans les équiper en conséquence.

Si le Mali accepte de sacrifier ses enfants, les Burkinabés plus soucieux de la sécurité des leurs ont pris la précaution de fermer la frontière de ce côté. Rien de plus normal. Le plus traumatisant  pour les villageois dont beaucoup  ont déserté les lieux pour se mettre en lieu sûr, c’est que le corps criblé de balles et recouvert de branchage, est resté abandonné dans la rue jusqu’au lendemain dimanche  13 septembre, vers 15H à l’arrivée du renfort. Imaginez la lenteur de la réaction.  Etait-ce pour  faire le sapeur pompier ou pour traquer des terroristes ?

Samedi, les deux MDL/chefs, Issa Traoré et Moussa Mohamed Maïga étaient de service au poste  frontalier de Ouenkoro. Dans l’après midi, six terroristes, les villageois sont persuadés  que ce sont des disciples d’Amadou Koufa, font leur entrée dans le village. Ils se divisent en deux groupes de trois hommes par moto. L’un est entré par le nord et l’autre par l’Ouest. Vers 17H, Issa quitte le poste dans l’intention  d’aller faire un achat dans une boutique. Il croise le chemin d’un groupe. Sans le savoir, il voulut les verbaliser  pour le support à trois. Celui qui était assis à l’arrière de la moto sort du sac  qu’il tenait, une arme de guerre et la décharge sur le gendarme  aux mains nues.

Issa est carrément déchiqueté, atteint à la tête, au ventre et à la poitrine. Son homologue Moussa Mohamed Maïga,  assis au poste situé à une cinquantaine de mètres, ayant tout suivi, prend ses jambes au cou au lieu de riposter. Il est pourchassé par les motocyclistes qui ont ouvert le feu  sur lui et l’ont atteint mais, il a pu s’échapper pour se confier à d’autres  hommes au poste  frontalier  de Barani du côté du BurkinaFaso. L’autre groupe  s’est attaqué à la mairie et à la sous-préfecture en brûlant tout, y compris la voiture du sous-préfet.

Ils ont emporté deux motos avant de regagner leur hébergement dans les falaises de Toun, dans la Commune de Sokoura  à environ 70 km de Bankass et de Timissa dans le cercle de Tominian. Les disciples  d’Amadou Koufa  sympathisent avec leurs hôtes qui parlent le Peulh comme eux  et les rassurent de leur protection, d’où leur silence. N’est-ce pas une preuve de complicité ? On ne peut faire des omelettes sans casser des œufs.

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