Les propos du procureur de la république près la cour d’appel ont soulevé un tollé dans les colonnes de la presse et chez certains leaders religieux. La question qui mérite d’être posée serait plutôt, le procureur a-t-il réagi en tant qu’un représentant de loi, un simple citoyen ou en tant qu’un chef religieux. Visiblement c’est la dernière qui semble avoir remportée le dessus.
Au fond, les propos du procureur Daniel Tessougué ne sont aucunement d’ordre à jeter l’anathème ou dénigrer aucune religion que se soit. Moins encore un soutien quelconque aux homosexuels. Vouloir soutenir le contraire serait vraiment créer coute que coute une guerre religieuse qui n’a, en réalité pas raison d’être. Jusqu’ici, toutes les confessions religieuses vivent en parfaite harmonie en république du Mali. La Bible est contre les homosexuels quand elle dit : « Ne savez vous pas que les injustes n’hériterons point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les homosexuels , ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu » 1 Corinthiens 6 : 9 &10. Dieu a détruit Sodome et Gomorrhe à cause de l’homosexualité. Il a aussi détruit le monde par le déluge du temps de Noé. Il n’a jamais eu besoin des mains d’hommes pour exécuter son dessein.
Evitons les amalgames entre la politique et la religion afin de préserver notre coexistence pacifique. Le procureur a agit en tant qu’homme d’état et non religieux. Si d’aucuns trouvent que les propos du procureur sont scandaleux, il faudrait aussi analyser les Propos du président HCIM M. Mahamoud Dicko loin des passions dogmatiques. Ils ne sont pas tout à fait dignes d’un leader religieux de son rang. Le président HCIM est un homme imprégné dans les textes sacrés. Sa sagesse a à maintes reprises aidée le Mali pendant les moments difficiles de son histoire. Aujourd’hui, malheureusement c’est tout le contraire qui se produit. Au moment où le monde entier se lève comme un seul homme pour combattre le terrorisme, il est maladroit de parler d’une punition divine. Ces hommes (terroristes) tuent le pieu comme le mécréant ; le musulmans comme le chrétiens ; l’animiste comme l’athée. Ils n’ont aucun respect des lieux de cultes. La preuve, ils se font exploser dans les mosquées, tuent souvent massivement lors des pèlerinages religieux. Ils tuent tous (bébés, adultes, vieux, religieux, païens, etc.). L’Iman Dicko pourra t’il parler ici du courroux de Dieu ?
Les terroristes sont diaboliques, sataniques et leurs actions n’ont aucun justificatif que la haine. Au moment ou toute la nation Malienne rendait hommage aux pauvres disparus, le peuple et encore moins les familles endeuillées pourraient difficilement comprendre un tel message.
Les textes religieux sont véridiques et la sourate citée par le président l’ait encore plus. Cependant, tout prédicateur conviendrait que les textes sacrés ont un but précis et il ne convient pas de les citer à toutes les occasions surtout quant-il s’agit des évènements que le Mali a connu à l’instar de beaucoup d’autres pays.
Ainsi, il ne serait pas sage d’utiliser les propos d’un procureur pour d’autres fins qui ne sauraient être qu’une poudre de canon au feu. Si nous analysons les propos du procureur, il n’est pas qu’il faut lutter contre la construction d’une mosquée qui est un lieu saint, mais plutôt contrôler la source de financement de certaines mosquées et pour cela faire la relecture des textes régissant la création des lieux de culte. Ainsi, les lieux cultes ne visent pas seulement une religion mais toutes les religions confondues.
Rappelons que quand le nord du Mali fut attaqués par ces terroristes, quand les lieux sacrés ont été saccagés, quand des innocents ont été violentés pour ne citer que ceux là, c’est tout le Mali qui a en a souffert. Musulmans comme chrétiens. C’est tout le Mali qui a imploré la grâce divine, toutes les religions confondues et Dieu le miséricordieux a entendu cette prière collectives. Donc il ne serait pas bon de réveiller les démons de la guerre. Les chefs religieux pour qui, on doit révérence doivent être ceux là qui guident le peuple vers une prise de conscience et encourager une union sacrée dans la diversité et non tenir des propos incitant à une guerre religieuse. Beaucoup d’innocents pourraient en pâtir. Prions pour que le pire n’arrive pas pour le Mali puisque nous l’avons évité de justesse en 2012-2013.
Le Mali a toujours été un pays laïc sous la conduite des valeureux hommes de Dieu, les saints en témoignent. Que la guerre religieuse n’éclate pas à travers leur postérité. Que les religieux tout bord confondu s’occupent des affaires de Dieu et que les politiques gèrent l’Etat.
A ne pas faire l’amalgame entre la papauté dont le Vatican et est un Etat dans un autre Etat reconnu sur le plan international. Qu’Allah le tout puissant et le miséricordieux guide nos pas. Amadingué Sagara
Source : SOLONI