La volonté du gouvernement de ne plus jamais laisser aucun crime désormais impuni dans notre Maliba manifestement effraie. Des jacasseries de grins aux cris d’orfraie, ceux qui n’ont visiblement pas bonne conscience quant à leur probité.
Ont des raisons, oh combien suffisamment compréhensibles, d’être insomniaques et hystériques au point de perdre du sens de l’orientation, les acteurs, complices et comparses de la mise à sac, puis de la mise à feu et sang avant la mise sous tutelle de notre pays.
La légion d’imposture et la camarilla de la prédation, depuis le lancement de la procédure de mise en accusation de l’ancien Chef d’Etat, le généralissime ATT et le début de l’interpellation de certains cadres des pompes à finances de l’ordre ancien, donnent de la voix, s’agitent dans les sens.
Pardonnez leur, ils ne savent pas : leurs pieds et leurs mains ont trempé dans le sang du peuple.
Lorsque l’honneur et la dignité sont, à vil prix, mis à l’encan et que la vertu et la décence se mettent au service de l’imposture, c’est, pour paraphraser l’autre, le festival des fripouilles.
Derrière le silence assourdissant de Dakar, le tintamarre médiatique déclenché en désespoir de cause, il faut traduire une culture innée dans le Clan déchu : le manque de courage, la fuite en avant, le déni de vérité, la jactance.
La retenue et la décence aurait voulu qu’au moment où sur la même planète et sur le même continent, un président démocratiquement élu est destitué et traduit devant les assises pour la mort de treize (13) manifestants (Egypte), qu’on ne s’égosille pas à dépeindre comme un saint un Commandant en Chef qui déballe le tapis devant des mercenaires surarmés en fuite de Lybie, les accueille en « frères » à coup de dizaines de millions de cadeaux de bienvenue… et ne lève pas le petit doigt lorsque ceux-ci pactisent avec d’incorrigibles narco-indépendantistes pour égorger plus de cent cinquante (150) soldats maliens.
ATT, à travers leur philharmonique, ne mérite pas et ne devrait pas mériter la potence. Parce qu’il est ancien chef d’Etat ? Non, personne ne mérite la potence pour forfaiture et haute trahison. Mais les soldats maliens, les dignes fils du Mali, livrés, en autodafé, sans carburant et sans munitions, le 18 janvier 2012, à Aguelhock, méritent-ils une fin aussi tragique et atroce ?
A-t-on besoin d’enquête et d’instruction judicaire, pour établir la responsabilité de l’ancien président et assoir les éléments constitutifs de la haute trahison, lorsque recevant les femmes des camps, le commandant en chef de l’armée malienne reconnait avoir piloté (avec le téléphone de son garde du corps) jusqu’au moment fatidique avec les éléments sacrifiés.
Ce ne sont pas seulement, les politiciens et les journalistes, ayant subi les exactions et les brutalités de la junte de Kati qui n’ont pas plus besoin de justice que les parents de ceux qui ont été sacrifiés à Aguelhock.
L’honneur de l’officier et le respect envers ce peuple meurtri encore, devraient décider le Général ATT à ne pas fuir, à l’instar de Salvador Allende, et ceux qui le défendent à plus de retenue, de décence.
Bamako, le 8 janvier 2014.
Cheick Oumar Dembélé (COD) Coalition Mali d’Abord, Sébénikoro
Source: Le Prétoire