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Athlétisme : le Kenya fait fort aux Championnats d’Afrique

PERFORMANCE. Malgré l’absence de stars notables, plusieurs athlètes sont montés sur le podium à la Côte d’Or, à l’île Maurice, où se sont déroulées les compétitions.

Clap de fin pour la 22e édition des Championnats d’Afrique d’athlétisme qui s’est tenue du 8 au 12 juin à Saint-Pierre en île Maurice, au sein du moderne complexe sportif de la Côte d’Or. En l’absence de nombreux athlètes phares du continent, à l’image du champion marocain du 3 000 m steeple Soufiane El-Bakkali, de Christine Mboma, la sensation namibienne du sprint féminin, ou de plusieurs cadors est-africains du fond et du demi-fond, la compétition a offert un spectacle exceptionnel à la hauteur des attentes.

 

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Des installations de classe mondiale

Devant à l’origine se tenir en 2020, au nouveau Stade olympique d’Oran, l’Algérie, sous contrainte du début de la pandémie a dû renoncer à l’organisation de la compétition, reportée en 2021. Le Nigeria, qui s’était par la suite porté candidat pour la tenue de l’événement, plus précisément dans la ville de Lagos avec le Tesli Balogun Stadium, a également dû se désister pour les mêmes raisons. La Confédération africaine d’athlétisme a donc choisi d’attribuer les championnats à Maurice, hôte pour la 3e fois, après les éditions de 1992 puis 2006. Hub sportif classé 5 étoiles, le complexe sportif de la Côte d’Or, inauguré en juillet 2019 après près d’un an et demi de travaux, est doté d’un gymnase, un centre aquatique, un stade de football comprenant donc une piste d’athlétisme et deux terrains d’entraînement, dotés également de panneaux solaires et d’un système de collecte des eaux pluviales. D’ailleurs, le club de football de Liverpool y a installé une académie dans laquelle sont formés de jeunes aspirants footballeurs de 12 à 16 ans, et des entraîneurs.

 

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Des performances notables

Discipline reine de l’athlétisme, le 100 m a fait l’objet d’une belle lutte entre le sprinteur kényan Ferdinand Omanyala, qui avait réalisé le record d’Afrique avec un temps de 9’77 l’an passé lors du Kip Keino Classic Continental Tour et le Sud-Africain Akani Simbine, ancien recordman d’Afrique (9’84), mais aussi champion d’Afrique en 2016 et 2018, et 4e lors des Jeux de Tokyo (2020) et des Championnats du monde de Doha (2019). Tous deux auteurs d’un temps de 9’93, le Kényan a été départagé de son rival au millième de seconde pour remporter son premier titre de champion d’Afrique.

Sur 200 m, le grand espoir du sprint africain Letsile Tebogo (Botswana) a remporté sa première médaille chez les séniors. Champion sur 100 m et vice-champion sur 200 m lors des championnats du monde des moins de 20 ans en 2021, ce sprinteur de 19 ans possède notamment un record personnel de 9’96 sur 100 m réalisé cette année. Assurément un athlète dont la progression sera à suivre. Le triple sauteur burkinabé Hughes Fabrice Zango médaillé de bronze aux JO et à Doha, a conservé son titre de champion d’Afrique, en atteignant 17,34 m.

Le revenant kényan Julius Yego, champion du monde en 2015 avec une des meilleures performances de l’histoire et un lancer à 92,72 m, puis une médaille d’argent aux Jeux de Rio (88,24 m), a remporté son quatrième succès continental, bien que loin de son niveau d’il y a quelques années (79,62 m). Il devance l’Égyptien Ihab Abdelrahman (77,12 m), 2e lors de ces mêmes championnats du monde de 2015 (88,99 m), et champion d’Afrique (2010) et des Jeux africains (2015). Détenteur du titre africain depuis 2008, l’Algérien Larbi Bourrada a réussi la prouesse de remporter le 5e titre continental d’affilié de sa carrière, à l’âge de 34 ans. 5e des Jeux Rio (2016) et 5e du championnat du monde de Pékin un an plus tôt, il est assurément le plus grand athlète africain de l’histoire de la discipline.

Enfin, un record du championnat a été réalisé au lancer de poids par le Nigérian Chukwuebuka Enekwechi (21,20 m), déjà champion en 2018 et vainqueur des Jeux africains un an plus tard.

Concernant les disciplines féminines, l’absence de la sprinteuse ivoirienne Marie José Ta-Lou a été une aubaine pour Gina Bass, championne d’Afrique sur 200 m mais deuxième sur 100 m en 2019. La Gambienne a livré une bataille avec sa concurrente nigérienne Aminatou Seyni en s’imposant de deux centièmes de secondes (11’06). Cette dernière a, elle, remporté le 200 m, après une quatrième place aux Jeux africains de 2019.

Huitième aux championnats du monde de 2019, la Béninoise Odile Ahouwanwanou a remporté pour la seconde fois le titre continental de l’heptathlon. L’Afrique du Sud a réussi la prouesse de remporter le 400 m haies chez les hommes et les femmes, avec deux athlètes, Sokwakhana Zazini et Zeney van der Walt, qui ont eu à remporter le titre mondial en cadet (2017), puis en junior (2018), tous deux à l’âge de 22 ans. Belle performance de la jeune Ghanéenne Rose Yeboah (20 ans), championne d’Afrique du saut en hauteur (1,79 m), remportant déjà son deuxième succès continental en sénior après la victoire lors des Jeux africains de 2019, année où elle avait également remporté le titre continental chez les juniors.

 

La Sud-Africaine Caster Semenya lors des Championnats d’Afrique d’athlétisme 2022. © FABIEN DUBESSAY / AFP

Enfin, de retour à la compétition, la Sud-Africaine Caster Semenya, double championne olympique du 800 m, exclue des disciplines pour hyperandrogénie, a participé au 5 000 m où elle a terminé à la 6e position dans sa première grande course sur la discipline. Ayant ouvert un nouveau chapitre de sa carrière, la coureuse, aujourd’hui âgée de 31 ans, a pour objectif de continuer sa lutte pour l’inclusion et de s’orienter progressivement vers les courses de route.

 

 

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Le Kenya en tête du classement

Au classement général des pays médaillés, l’habituelle bataille à distance, à laquelle se livrent les deux pays d’Afrique de l’Est que sont le Kenya et l’Éthiopie dans les courses de fond et demi-fond, a largement tourné en faveur du pays des Roses. En effet, avec 23 médailles, dont 10 en or, le Kenya devance l’Afrique du Sud qui obtient un total de 36 médailles, dont 9 de champion d’Afrique, tandis que l’Éthiopie pointe à la 5e position avec seulement 14 de ses athlètes placés sur le podium, et quatre sacrés champions d’Afrique.

Le Nigeria, avec onze médailles et cinq dorées, complète le trio de tête. À noter les prestations de l’Algérie, 4e médaillée à neuf reprises en plaçant cinq athlètes à la tête de leur discipline, et surtout le Botswana qui, avec une sixième place, émerge comme une nation qui compte sur l’échiquier africain, parvenant même à avoir des athlètes évoluant au plus haut niveau mondial depuis plusieurs années. Avec comme principale échéance à venir les Championnats du monde de Eugene, l’Afrique visera un meilleur résultat qu’à Doha et Tokyo où respectivement 27 et 23 médailles avaient été décrochées.

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