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Association des Refoulés de l’Afrique Centrale au Mali : Des migrants survoltés saccagent le siège

Les faits se sont déroulés la semaine dernière. Une cinquantaine de migrants venus de Gao, dans la nuit du jeudi au vendredi, ont été hébergés au siège de l’Association des Refoulés de l’Afrique Centrale au Mali (ARACEM). Cette décision des responsables de l’association qui s’inscrit dans le cadre de leur politique d’accueil et d’orientation des migrants, s’est soldée par le saccage des locaux par les indélicats hôtes.

Ces migrants composés de guinéens, maliens, sénégalais et ivoiriens ont été sommairement hébergés dans le siège de l’ARACEM. Mais, contre toute attente, des éléments incontrôlables, très agités, s’en sont pris à leurs bienfaiteurs en saccageant tout simplement le siège de l’association. Une terrible confusion créée par l’Organisation Internationale des Migrants (OIM) est à l’origine de cet acte condamnable. Une responsable de l’OIM aurait dit aux migrants que l’ARACEM dispose de fonds pour leur prise en charge. Ce qui est faux, rétorquent les dirigeants de l’association qui précisent qu’elle ne s’occupe que de l’accueil et de l’orientation psychologique des migrants. Or, les migrants se croyant lésés dans leurs droits, n’ont eu comme réflexe que de s’attaquer aux locaux de l’ARACEM. L’intervention de la police du 10ème arrondissement a permis d’éviter de justesse un drame. Les auteurs ont été arrêtés et écroués en garde-à-vue au Commissariat du 10ème arrondissement en attendant de clarifier leur sort.

Selon les informations, cet acte regrettable a été commis par une dizaine de migrants sur la cinquante arrivée. Parmi ces meneurs, deux maliens ont été identifiés comme étant les incitateurs à la révolte contre l’association. Le responsable de la communication, Pierre Yossa, aurait échappé de justesse à la mort. Pour le moment, ces migrants accusés ont été mis sous mandat de dépôt .

Il faut retenir que l’ARACEM n’est pas une association de prise en charge des migrants et qu’elle n’a pas de fonds destiné à cette fin. Elle se bat pour la libre-circulation des migrants au départ et à l’arrivée. Pour ce faire, elle s’occupe de l’orientation et de la prise en charge psychologique des migrants qui arrivent dans des conditions difficiles. C’est pour cette raison qu’elle accepte d’héberger quelques-uns, le temps qu’ils retrouvent leur esprit et regagnent leur pays d’origine.

Drissa Togola

Par Le Challenger

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