Ils sont nombreux ces médecins spécialistes maliens qui aspirent à devenir professeurs après de longues études afin de partager avec la jeune génération leurs expériences. Toutefois, aujourd’hui, ces médecins spécialistes restent confrontés au système de recrutement en place qui limite leur accession à l’assistanat dans l’enseignement supérieur.

Les besoins du pays en matière de spécialistes se fait sentir tous les jours au sein des structures de santé. Pendant que les pays de la sous-région font des recrutements tous les deux ans, au Mali, la dernière ouverture des postes à l’assistanat remonte à 2016. Quatre ans que le Mali ne propose pas d’assistants au concours de recrutement des professeurs assistants en médecine.

Beaucoup d’observateurs maliens dénoncent le faible taux de candidats que le pays envoie rarement et qui sont déjà tournés vers la retraite. Ils se retrouvent avec des concurrents nettement plus de jeunes et plus nombreux.

Des pays comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, répondent à l’appel régulièrement avec 30 voire 50 représentants, pendant que les maliens sont autour d’une dizaine de candidats. Une situation injuste qui affecte profondément la profession et joue sur la carrière de ces nombreux jeunes spécialistes.

Une insuffisance de professeurs difficile à expliquer

Depuis un moment les acteurs du secteur assistent à la suppression de certaines disciplines faute de professeurs qualifiés. Comment expliquer ce fait dans un pays où chaque année des centaines de médecins spécialistes sont formés et laissés pour compte ?

En attendant 2022, date du prochain concours, les médecins spécialistes du Mali attendent impatiemment pour participer avec un quota raisonnable pour sauver une profession qui agonise.

Adam DIALLO