Annoncé puis reporté à une date ultérieure il y a une dizaine de jours, les assises nationales se dérouleront finalement du 11 au 30 décembre 2021. Ainsi en a décidé le Panel des hautes personnalités dans un communiqué, en date du 03 décembre, juste après la remise au Président de la Transition du rapport des activités qu’il a menées depuis son installation. Ces activités, selon le Président du Panel, Zeyni Moulaye, ont concerné entre autres un guide pour l’organisation matériel des assises nationales de la refondation ainsi que des concertations avec les forces vives de la nation, dont des partis politiques, des regroupements de partis politiques, des organisations de la société civile et des composantes du secteur privé.
Tout en espérant plus de consensus le large possible et une participation active aux dites assises, le président du panel a dégagé un chronogramme détaillé des 19 jours. Les 11 et 12 décembre y sont ainsi consacrés au niveau des communes de l’intérieur et du District, des cercles, tandis que les populations déplacées se pencheront sur la refondation du Mali du 15 au 16 décembre 2021. Quant aux représentations diplomatiques et consulaires du Mali, les maliens établis à l’extérieur ainsi que les maliens réfugiés, ils auront leurs assises les 18 et 19 décembre 2021. Pour ce qui concerne le niveau régional, les dates retenues sont les 22 et 23 décembre 2021 sont retenues pour les collectivités régionales de l’intérieur et de Bamako.
La boucle sera finalement bouclée du 27 au 30 décembre 2021 avec la dimension nationale des assises.
À noter que lesdites assises, initiées par les autorités de la Transition, devraient permettre aux Maliens de déterminer le chronogramme des futures élections, décider de se prononcer sur la durée de la Transition en plus de plancher sur les réformes de refondation. Elles se dérouleront sans Bokari Tréta et ce qu’il reste du Cadre d’échanges des partis et regroupements de partis politiques pour une transition réussie au Mali, alors que les autorités de la Transition tablent sur une plus large participation sans doute pour impressionner la communauté internationale et la sous-Région. Mais Tréta et compagnies, après avoir déploré le format de leur dernière rencontre avec Assimi Goita – dont l’objectif était d’arracher leur participation – ont décidé de maintenir leur mot d’ordre de boycott.
Amidou Keita