Les travaux des Assises nationales de la refondation (ANR) ont démarré, samedi 11 décembre 2021, leur première journée dans plusieurs localités du Mali, selon un bilan des correspondants régionaux et locaux de l’AMAP sur place.
Bilan de cette première phase communale, dans le Cercle de Diéma (Ouest) ? Toutes les corporations ont répondu à l’invitation. Il s’agit, notamment, des élus, chefs de services techniques, chefs traditionnels et coutumiers, leaders religieux, associations et groupements de femmes et de jeunes et plusieurs autres membres de la société civile.
à l’ouverture des travaux, le 2ème adjoint au préfet, Bakary Dioman Diakité, a salué les acteurs concernés pour leur « sens élevé de patriotisme et leur disponibilité à prendre part » à ces assises.
à Baroueli (Centre), les ANR ont effectivement commencé dans la salle de spectacles de la ville. Le démarage est aussi effectif à Bla, dans le Centre du pays. Tout comme dans la Commune urbaine de Sikasso (Sud) et à Bankass (Centre).
Le préfet de cercle a procédé, dans la salle de spectacle, au lancement officiel des travaux des Assises nationales de la refondation dans la commune de Koro (Centre). Une cérémonie d’ouverture marquée par les interventions du chef de village de Koro, du maire de la commune de Koro, du point focal au niveau de la commune de Koro et du préfet.
Par contre, les Assises ont débuté, officiellement, samedi après-midi, à Kayes (Ouest), à la mairie. Le maire a évoqué, avec notre correspondant, “des problèmes d’ordre technique liés à l’insuffisance des documents” dont seulement 11 sur 100 ont pu être copiés. La commune urbaine de Kayes a donc enregistré un grand retard dans le démarrage.
RETARD AU DÉMARRAGE – À 9 heures déjà, les participants ne savaient pas à quel saint se vouer car, la salle de conférence de la mairie censée abriter l’événement était presque vide. A 11 heures, le maire de la commune urbaine de Kayes, Adama Guindo, s’est dirigé vers la salle de conférence de l’Hôtel de ville. Les organisateurs ont demandé aux invités de rentrer dans la salle.
Après une séance d’orientation et d’explication du maire, deux groupes de travail ont été constitués pour faire des propositions et recommanditions en lien avec les termes de référence des Assises nationales de la refondation de l’État.
Dans l’après-midi à 15 heures, à défaut d’assister à une cérémonie officielle d’ouverture, le maire et ses invités ont eu droit à une visite du gouverneur de la région de Kayes, le colonel Moussa Soumaré. Le chef de l’exécutif régional était venu s’assurer du bon déroulement de ces Assises au niveau de la commune urbaine de Kayes.
« Il s’agit, pour nous, de faire des réformes nécessaires, selon la volonté de nos populations. Je suis vraiment satisfait car, tout se passe bien jusque-là”, a dit le gouverneur avant de souhaiter que les travaux débouchent sur de très bonnes recommandations, afin d’atteindre l’objectif : la refondation du Mali.
Quant à l’édile de Kayes, il s’attend à de fortes recommandations qui permettront à notre pays d’éviter, à l’avenir, tous les problèmes qu’il a connus. Pour lui, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, les réformes institutionnelles et politiques et l’organe unique de gestion des élections sont des activités à mener à temps avant que le passage de témoin ne s’opère et que cela doit prendre le temps qu’il faut pour que plus jamais, le Mali ne connaisse de rupture brutale de pouvoir.
“Mon vœu est que les Maliennes et les Maliens se réconcilient entre eux, que la cohabitation se passe très bien dans le respect des uns et des autres”, a declare Prosper Camara, représentant de la paroisse catholique de Kayes.
Si à Koutiala, (Sud), le démarrage des assises a été reporté au dimanche “pour des raisons matérielles”, elles n’ont pas pu démarrer à Ténenkou (Centre) “C’est aujourd’hui (Ndlr, samedi) que la formation des points focaux sur les assises devrait commencer à Mopti, la capitale régionale”, selon notre correspondant.
Sur douze communes, seule la commune de Bankass (Centre) a pu organiser les assises nationales de la refondation. L’opération a été impossible dans les onze autres.
à Niafunké, dans le Nord, cette première journée s’est déroulée sous haute surveillance militaire. Selon le correspondant de l’AMAP sur place, sur huit communes, seules trois ont pu tenir leurs travaux sur place. Les cinq autres ont été délocalisées à cause de l’insécurité.
Les participants des quatre communes du Gourma Banikane, N’Gorkou, Sarafere et Koumaira, en zone inondée, se sont retrouvés à Niafunke-ville, samedi matin, malgré tous les aléas liés à l’insécurité et à l’ enclavement. Quant aux acteurs de la Commune de Dianke, ils se retrouveront à Léré.
Dans ces conditions, il est impossible de tenir correctement les travaux et que les populations arrivent à pleinement participer aux échanges. Déjà, certains contestent le choix des points focaux.
Par contre, l’ouverture des travaux de la première journée s’est déroulée normalement à Goundam, toujours dans le Nord.
AUCUN INCIDENT – Le démarrage et le bon déroulement des débats de la première journée des Assises nationales de la refondation, à Dioïla, la 12ème région administrative du Mali, n’ont connu aucun incident. Dans les communes de Kaladougou et Guegneka (Fana), dans la Région de Dioila, une centaine de participants, de plusieurs sensibilités, par commune et divisé en deux groupes ont échangé sur les treize thèmes proposés.
Les débats, encadrés par les points focaux formés pour l’occasion, se sont tenus à bâton rompu avec courtoisie et respect.
“Aucune idée ou proposition n’est à rejeter”, selon le sous préfet central, Virginie Traoré, qui a donné le coup d’envoi des travaux samedi.
Les 23 communes, qui composent le cercle de Dioila, durant 48 heures, produiront des propositions et recommandations permettant “de jeter les bases du Mali nouveau”, espèrent plusieurs participants.
Les autorités administratives n’ont pas ménage leur peine pour la réussite de ces consultations..
Dans la commune rurale de Nara (Ouest) et dans les dix autres communes du cercle, les ANR ont bien démarré aujourd’hui, samedi.
Les travaux des Assises nationales pour la refondation (ANR) ont bien démarré, samedi, dans les communes du cercle de San (Centre), selon le constat du gouverneur de la Région, le colonel Ousmane Sangaré.
Le colonel Sangaré a visité certaines communes dont Somo et San où les travaux se déroulaient normalement. Cependant, le chef de l’exécutif régional a quelques appréhensions pour le déroulement des assises dans le Cercle de Tominian, notamment dans les secteurs de Mandiakui et Mafouné où la situation sécuritaire est assez préoccupante.
Malgré cette inquiétude, aucun incident majeur n’a été signalé dans ces localités. Les discussions se poursuivront, demain dimanche, avec la synthèse des résultats des travaux de groupes qui seront exposés en plénière.
Dans la commune de Tioribougou, cercle de Kolokani (Ouest) les Assises nationales se sont déroulées avec la participation de 100 personnes. Le gouverneur de la Région de Kita (Ouest), Daouda Maiga, en compagnie des chefs de services techniques régionaux, des membres de son cabinet, a fait une tournée de supervision des communes.
L’objectif, selon lui, était de s’enquérir du bon démarrage de la phase communale des Assises. Il s’est dit satisfait de ce début démarrage. Selon lui, la méthodologie du déroulement des travaux est maîtrisée, cernée.
De Kita-Ouest à Boudofo, en passant par la Commune urbaine de Kita, la mission conjointe a rappelé aux acteurs les objectifs, la nécessité de poser les défis et de proposer des solutions « en toute liberté, d’exprimer leur volonté pour le Mali de demain ».
La salle de conférence du cercle de Tombouctou (Nord) a abrité les travaux des ANR de la commune urbaine. Sous la présidence du sous préfet, les participants répartis en groupes de travail planchent sur les différentes thématiques.
Dans la Région de Mopti (Centre), les activités de la phase locale des assises nationales de la refondation ont démarré dans une atmosphère sereine totale. Ce dialogue inter-malien afin de faire l’état de la nation et d’engager un véritable processus de refondation du Mali est organisé dans dix communes, avec une participation de cent participants par commune.
Il s’agit des communes de Mopti, Socoura, Fatoma, Bassirou, Kounary, Sio, Konna, Ouroubé-Doudé, Korombana et Borondougou.
Pour des raisons de sécurité, les communes de Borondougou, Kotombana et Ouroubé-Doudé sont délocalisées à Konna. Les assises des communes de Bassirou et Kounary se tiennent à Fatoma.
Le forum regroupe les conseillers communaux, les chefs de village et fraction, les services techniques communaux, les représentants des partis politiques, les confessions religieuses, les représentants des mouvements signataires et non de l’accord pour la paix, la société civile, les organisations de femmes, de jeunes, des chasseurs et les personnes vivants avec handicapes.
C’est l’hôtel de ville de Mopti qui a abrité la cérémonie officielle d’ouverture des assises, sous la présidence du sous-préfet central, Issa Pléa. C’était en présence du préfet du cercle, Hassane Maïga et du directeur de cabinet du gouverneur Kantara Diawara.
Dans son discours d’ouverture le sous-préfet, Issa Pléa a invité les participants à une analyse approfondie des 13 thématiques conformément aux termes de référence validés en conseil de ministre en vue de proposer un nouveau contrat national de stabilité sociale, politique, sécuritaire, économique tiré notre expérience en matière de gouvernance. Il a souligné que les recommandations qui sortiront de ces travaux seront versées dans le document du Cercle pour la région.
M. Pléa a conduit le même exercice à la mairie de la commune rurale de Socoura, en présence du préfet. Le préfet Hassane Maïga s’est, ensuite, rendu dans la commune rurale de Sio pour s’enquérir du démarrage effectif de la session.
En prélude aux assises, un atelier de renforcement des capacités en matière de conduite des travaux a été organisé par le gouvernorat à l’attention des points focaux et des modérateurs des différentes communes.
À la salle de conférence de la Maison des jeunes de Bandiagara, le conseiller aux affaires économiques et financières du gouverneur de la Région, Aseydou Alkassoum Maïga, a présidé les travaux de la phase communale des ANR.
Toutes les couches socio professionnelles de la Commune urbaine prennent part aux travaux. Ils ont été accueillis par le 2 ème adjoint du maire, Moussa Tembely, et ont ete salués par le représentant du gouverneur.
Il a, aussi, exhorté les uns et les autres à participer activement aux travaux compte tenu de l’impiortance des questons à discuter. Il s’agit de “la survie et la refondation de notre nation”, a-t-il relever. Sur 21 communes de la Région de Bandiagara, les assises se tiennent dans 8, conformément à la carte que le département de l’Administration territoriale a envoyée.
PLEINE PARTICIPATION – Près d’une centaine de participants issus de plusieurs couches de la population ont pris part au premier jour des travaux des ANR, dans sa phase communale, samedi, dans la salle de délibération de la Commune urbaine de Ségou (Centre). C’était en présence du préfet du cercle de Ségou, Daouda Diarra, du maire Nouhoum Diarra et du point focal communal, Dramane Kamissoko.
Y étaient également présents, les chefs des services communaux, des quartiers et autorités traditionnelles, les représentants des partis politiques, des organisations socioprofessionnelles, de la société civile, etc.
Le maire de la commune urbaine de Ségou a rappelé à l’entame de son propos, que les autorités de la Transition et les populations fondent beaucoup d’espoir sur la réussite de ces Assises. « Il s’agit là d’un cadre de concertation, un espace de dialogue entre les Maliens de tout bord. L’occasion, nous est donnée à travers ces Assises, d’exposer, d’analyser et de trouver des solutions à tous les maux de notre pays, le Mali que nous aimons tous. Il est vraiment temps que notre pays retrouve sa stabilité, socle de tout développement socioéconomique et culturel», a déclaré Nouhoum Diarra.
Pour poser les axes d’une réelle renaissance du Mali, l’édile a insisté sur la nécessité de se dire la vérité sans aucune ambiguïté et dans le respect mutuel, d’écoute et de tolérance.
Le préfet du cercle de Ségou, Daouda Diarra a exhorté les participants à des échanges fructueux pour qu’à l’issue des deux jours de travaux, des propositions concrètes soient formulées.
Il faut noter que le conseiller spécial du Premier ministre, Souleymane Koné, s’est rendu dans la matinée à la commune urbaine de Ségou afin de constater le démarrage des travaux des Assises.
Au niveau de la commune rurale de Pelengana, la cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par l’élue de la commune, Mme Diabaté Mariam Bamba. Les participants venus d’horizons divers ont échangé sur les thématiques retenues. Les travaux ont bien démarré dans le cercle où sur les douze communes de la circonscription de Niono (Centre), onze ont pu effectivement démarrer les travaux, malgré la situation d’insécurité qui prévaut.
Les Assises au niveau des communes rurales de Marico et de Pogo ont été délocalisées, respectivement, dans les communes rurales de Kala Siguida et de Seribala pour cause d’insécurité. Seule la commune rurale de Nampalari n’a pu démarrer ses travaux.
La 2ème adjointe du préfet, Mme Diassana Fatou Daou, a ouvert les travaux des ANR de la commune urbaine de Niono. Dans son allocution, Mme Diassana Fatou Daou a rappelé que ces Assises ont été organisées afin d’obtenir « une solution à la dégradation progressive de la situation sécuritaire, aux disfonctionnements des institutions étatiques et l’effritement de la cohésion sociale ».
Elle a invité les participants « à une participation active dans la courtoisie ».
À Banamba, les travaux ont démarré dans les neuf communes du cercle de Banamba pour deux jours. Des conseillers communaux, autorités traditionnelles de villages et de fractions, chefs de services communaux, représentants de partis politiques dans le chef-lieu de la commune, représentants de confessions religieuses, représentants d’associations et organisations de la société civile, représentants d’organisations de femmes de la commune, représentants de jeunes, les lordres professionnels et chambres consulaires de la commune ont pris part à ces assises organisées par les différents chefs d’arrondissement, sous l’autorité du préfet Souleymane Tembély,
L’objectif de ces discussions est de faire l’état de la nation et engager un véritable processus de refondation du Mali. Il s’agit “de mettre à jour la préoccupation actuelle des maliennes et des maliens, de proposer un nouveau contrat national de stabilité sociale, politique, sécuritaire et économique”, selon les organisateurs.
Durant les deux jours, les travaux des présentes assises se sont focalisés sur 13 thématiques qui ont trait aux questions politiques et institutionnelles, à la gouvernance électorale, la défense et la sécurité, l’art, la culture, l’économie etc.
Pour cela, un président, un vice-président et deux rapporteurs ont été désignés par commune pour diriger les travaux avec des groupes de travail.
Il faut signaler que les travaux des assises des communes rurales de Sébété, Toubacoro, Toukoroba, Madina-Sacko et Boron ont été délocalisés au chef-lieu de cercle de Banamba pour raison de sécurité.
L’exercice, à Kénièba, a effectivement débuté samedi dans les douze communes du Cercle de Kénièba (Ouest). Les travaux dont les participants sont venus des villages de la commune rurale de Kénièba et sont des responsables de services techniques de la dite commune, ont commencé dans la salle de conférence archi-comble du Cercle de Kénièba.
Ces échanges au niveau local, qui ont donné le ton, se poursuivront le 30 décembre, avec la phase finale. L’objectif indiqué par les autorités de la Transition est d’établir un dialogue franc entre l’ensemble des couches sociales de notre pays.
« Les Assises nationales de la refondation de l’État constitueront un moment privilégié d’examen collectif de conscience et de prospective, un événement précurseur du processus de renaissance de notre pays », a rappelé le chef de l’État dans son adresse à la nation, jeudi dernier.
Prévue plutôt, la date des Assises a été différée, notamment dans le souci d’avoir plus d’inclusivité dans l’organisation. Les autorités ont en effet mis en place un panel de hautes personnalités en charge de l’organisation et dont la mission est de fédérer l’ensemble des forces vives de la nation autour des Assises.
En plus des efforts du panel de hautes personnalités, le président de la Transition a rencontré, ces dernières semaines, diverses forces sociales et politiques dans la perspective des assises. Une démarche qui a permis d’obtenir l’adhésion de nombre d’organisations à la vision des Assises.
Cependant, certaines organisations politiques demeurent sur leur position de ne pas prendre part à ces Assises.
Avec les correspondants régionaux et locaux de l’AMAP
Source : L’ESSOR