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Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali : BAKARY TOGOLA RÉÉLU POUR 5 ANS

Il place son nouveau mandat sous le signe de la poursuite du dialogue entre tous les acteurs du monde rural

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Le renouvellement des instances consulaires de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM) a eu lieu dimanche dernier au Centre international de conférences de Bamako (CICB).

Les modalités de ce renouvellement sont déterminées par un arrêté et deux décisions du ministère du Développement rural. L’arrêté fixe l’organisation des élections et les dates de convocation des assemblées de villages, de communes, de cercles, de régions et de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali. Les décisions portent, l’une sur la constitution et la convocation du collège électoral des organisations professionnelles agricoles dans le cadre des élections pour le renouvellement des organes de l’assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali et l’autre sur l’élection des membres du bureau de l’APCAM.

Conformément à ces actes administratifs, les premières étapes de ce processus électoral se sont tenues d’abord au niveau village/fraction par la désignation de 4 représentants des sous-secteurs agriculture, élevage, pêche et pisciculture, exploitation forestière, ensuite au niveau communal par la désignation également des 4 délégués consulaires de commune. Ces deux premières étapes ont été suivies des élections des élus locaux des cercles et des communes du District de Bamako à raison de 4 délégués par commune, tous membres de la Chambre régionale d’agriculture. Au niveau des régions et du district de Bamako se sont tenues les élections des élus régionaux, membres de l’APCAM. Tout ce processus est couronné au niveau national par l’élection du bureau de l’APCAM, dont le clou final est l’investiture du président de l’Assemblée.

Les membres des assemblées consulaires des chambres régionales d’agriculture sont élus au scrutin secret d’une part par les délégués consulaires de cercle et d’autre part par les présidents des organisations professionnelles agricoles à compétence régionale. Ceux de l’assemblée consulaire de la chambre régionale du district de Bamako sont élus conformément aux mêmes critères. Le collège des organisations professionnelles agricoles à compétence nationale élit en son sein, cinq représentants des organisations professionnelles agricoles qui vont siéger à l’APCAM.

SCRUTIN SECRET MAJORITAIRE. Les membres de l’APCAM sont élus au scrutin secret majoritaire d’une part par l’assemblée consulaire des chambres régionales d’agriculture et d’autre part par les présidents des organisations professionnelles agricoles à compétence nationale. Les présidents des chambres régionales d’agriculture sont d’office membres du bureau national.

Pour l’élection des membres du bureau de l’APCAM, le collège élit en son sein au scrutin secret majoritaire un bureau national composé d’un président et de huit vice-présidents parmi les présidents des chambres régionales d’agriculture. L’élection s’effectue dans l’ordre de préséance, poste par poste. Le collège électoral pour l’élection du bureau de l’APCAM comprend 27 élus à raison de 3 par région complété des 5 membres des organisations professionnelles agricoles, soit 32 membres.

C’est à l’issue de ce long processus qui a démarré le 15 septembre pour prendre fin le 12 décembre que le président sortant de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM) a été réélu pour un nouveau mandat de 5 ans. Il a été investi dimanche dernier au CICB. Bakary Togola préside un bureau de 9 membres.

Bakary Togola que nous avons rencontré après sa réélection se réjouit d’avoir bénéficié d’une unanimité de votes tout le long du processus. Le travail abattu au bénéfice des acteurs du monde rural a, juge-t-il, beaucoup milité en sa faveur.

Bakary Togola place son mandat sous le signe de la poursuite du dialogue entre tous les acteurs du monde rural (paysans, éleveurs, pêcheurs et arboriculteurs). Il prône l’entente, la solidarité, la confiance et surtout un échange fructueux d’idées pour défendre les intérêts de la corporation paysanne.

Pour démarrer son nouveau mandat, le président de l’APCAM envisage de poursuivre des chantiers importants comme l’atteinte de l’autosuffisance et de la sécurité alimentaires pour tous les Maliens. Les chantiers d’aménagements hydro-agricoles en maîtrise totale de l’eau et la retenue d’eau pour les barrages et seuils, l’approvisionnement des acteurs du monde rural en semences améliorées ou hybrides animales, végétales, piscicoles, en engrais de qualité et à un coût raisonnable font partie des interventions prioritaires du premier responsable de l’instance consulaire. L’équipement des acteurs en matériel agricole de production et de post-récolte, la promotion des unités de fabrication d’emballage, l’organisation des bourses de céréales spécifiques relatives aux produits agricoles, d’élevage, de pêche et de foresterie permettront de tirer plus de bénéfices des activités.

DIALOGUE ET ENTENTE. Abordant la question de la fronde qui a secoué le secteur cotonnier, le président de l’APCAM prône le dialogue et l’entente.

Bakary Togola a également fait le point de certains sujets relatifs à la profession agricole. Les tendances sont prometteuses pour cette campagne agricole 2015-2016, a-t-il noté. Paradoxalement, quand le pays enregistre une bonne campagne agricole, les producteurs et les consommateurs ne ressentent pas ou peu les retombées de l’embellie en raison des fluctuations des prix. Pour mieux faire profiter le consommateur et les producteurs du fruit de leur labeur, le président de l’APCAM préconise un meilleur approvisionnement des zones déficitaires par les zones excédentaires. Il préconise que les paysans organisent l’approvisionnement échelonné des marchés en produits afin de casser la spirale de la spéculation. L’État aussi doit veiller à réguler le marché afin que les effets bénéfiques de la subvention ne soient engloutis par les spéculations, ajoute Bakary Togola.

Le recensement des exploitations agricoles se poursuit, a assuré le président de l’APCAM. Mais l’opération bute sur l’achat d’un logiciel adapté au stockage des informations recueillies. Le recensement est pourtant nécessaire et permet de sortir du pilotage à vue, de savoir le nombre exact d’exploitations agricoles afin de mieux programmer les activités grâce à la base de données collectées, analyse Bakary Togola.

Évoquant les engrais, le président de l’APCAM a expliqué que les appels d’offres relatifs à ces marchés sont de plusieurs ordres. Il y a un appel d’offres des engrais pour le système coton. Autrement dit le paysan qui s’engage à cultiver du coton a droit à une quantité d’engrais proportionnelle à la superficie de ses champs de … maïs. Ce système dit coton qui alloue une part importante des engrais à la culture du maïs a permis d’accroitre considérablement la production céréalière dans les zones cotonnières, a t-il rappelé. En dehors du système coton, les offices rizicoles aussi organisent leurs propres appels d’offres pour l’approvisionnement en engrais de leurs producteurs.

Sur le programme pilote de 1000 tracteurs, Bakary Togola a révélé que la commission a reçu plus de 1500 dossiers de prêts. Sur ce total, seuls quelques 500 dossiers remplissent, pour le moment, les critères requis.

Le président de l’APCAM a conscience de l’immensité du chantier qui l’attend et sollicite la collaboration de tous les acteurs pour relever les défis et réussir le pari de la sécurité alimentaire dans un Mali sécurisé, émergent grâce aux revenus tirés du secteur primaire.

M. COULIBALY

source : Essor

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