L’institution a pris part à toutes les réunions statutaires des instances auxquelles elle est affiliée
Au cours de l’intersession, la diplomatie parlementaire a été très active. L’Assemblée nationale a pris part à toutes les réunions statutaires des instances auxquelles notre parlement est affilié.
Depuis son installation en janvier, l’Assemblée nationale a pleinement joué son rôle d’institution démocratique, en envoyant notamment des missions d’explications dans des pays voisins et amis à la suite des événements de Kidal des 17 et 21 mai 2014, a souligné son président.
Du 2 au 4 octobre dernier, Issiaka Sidibé, le président de l’Assemblée nationale, a ainsi conduit une délégation de parlementaires à Catane en Italie où elle a pris part à un séminaire de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN (AP-OTAN) sur la sécurité. Issiaka Sidibé a aussi participé à une séance de travail avec une délégation conduite par le président de l’AP-OTAN, Hugh Bailey.
Le président de l’Assemblée nationale a souligné la pertinence des sujets abordés au cours de ce séminaire, notamment la situation en Libye qui a un impact certain sur les pays du Sahel, en particulier le nôtre.
Issiaka Sidibé a salué l’intérêt qu’accorde l’AP-OTAN à notre parlement et à notre pays. Pour le président de l’Assemblée nationale, c’est à juste titre que l’AP-OTAN a choisi de discuter des moyens de consolider l’Etat libyen car la déstabilisation actuelle des pays du Sahel est profondément liée au problème que connaît ce pays. Ce sont les armes achetées par le pouvoir du défunt Guide libyen, à coup de milliards de dollars et les mercenaires qu’il a formés qui servent aujourd’hui les djihadistes, a-t-il expliqué. Les pays de l’OTAN, pense-t-il, peuvent jouer un rôle encore plus déterminant pour combattre les djihadistes et leurs complices qui veulent transformer le Nord de notre pays en sanctuaire terroriste et en zone de non droit. Dans cet ordre d’idées, les négociations d’Alger doivent pérenniser les acquis et restaurer la paix, approfondir la décentralisation et relancer les activités liées au développement durable du pays.
Le terrorisme, quel que soit le visage sous lequel il se présente (Armée de l’Etat islamique, Alqaïda, Boko Haram, Aqmi, Mujao, Ancardine, Shebab…), doit être combattu ensemble par les nations démocratiques, a jugé Issiaka Sidibé.
Le président de l’AP-OTAN a félicité l’Assemblée nationale du Mali pour les efforts déployés dans le cadre du renforcement de la démocratie dans notre pays. Hugh Bailey a également félicité Issiaka Sidibé pour les contacts établis, de même que pour la qualité des relations existant entre les deux institutions. Après avoir salué le rôle positif de la France, il a souligné l’importance que revêt le Mali pour son organisation. Ce qui l’a amené à visiter notre pays, il y a 18 mois.
Pour Hugh Bailey, il y a lieu d’établir un lien entre les outrages commis par Aqmi et les autres organisations terroristes dans le Nord de notre pays et ce qui se passe dans d’autres pays (Libye, Syrie, Irak…). D’où la nécessité de renforcer la coopération entre l’OTAN et le Mali. Il assure qu’il sera heureux de revenir dans notre pays, afin de constater les progrès réalisés, notamment depuis les dernières élections. Cette visite, prévue du 20 au 23 octobre, verra la participation de nombreux parlementaires et permettra de mesurer les défis, d’apprécier la manière dont le pays leur fait face et de déterminer les moyens de l’aider.
Issiaka Sidibé a salué tous les pays qui ont soutenu le Mali, notamment de nombreux membres de l’OTAN, de même que ceux de la CEDEAO et le Tchad. Le rôle joué par la France a été particulièrement déterminant, a-t-il précisé. Malgré ces efforts, notre pays est toujours victime d’agressions barbares perpétrées par des groupes armés le long de sa frontière sahélienne, a prévenu le président de l’Assemblée nationale.
Le chef de la délégation française, Le Bris, a salué l’implication personnelle de Hugh Bailey pour le Mali et s’est dit très sensible à ce qui se passe à Alger afin que les parties puissent aboutir à une paix durable. Il a souhaité une plus grande implication de l’OTAN, de même que de l’Union européenne car il s’agit, selon lui, de notre avenir commun.
De son côté, le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, Amadou Thiam a conduit une délégation en Côte d’Ivoire pour la cérémonie d’ouverture de la session d’octobre du parlement ivoirien. « Nous sommes ici pour dire merci au peuple frère de Côte d’Ivoire. Merci pour votre solidarité agissante durant la crise malienne ; merci pour l’engagement sans équivoque du président Alassane Dramane Ouattara, pour la défense de la paix, de la démocratie et de la liberté au Mali », a dit Amadou Thiam dans son intervention.
Il a rappelé les avancées remarquables pour une sortie de crise dans notre pays, avant de saluer les actions entreprises pour le redressement de l’économie ivoirienne.
Synthèse
A. LAM