La sécurité alimentaire qui est un défi majeur pour développement d’un pays en général et des zones de production agricoles en particulier, n’est toujours pas un acquis pour le Mali. Les récoltes ne sont pas une fois de plus à hauteur des souhaits dans les zones de production de mil.
En lançant la campagne agricole 2013-2014, les autorités maliennes visaient une production céréalière de 7 590 690 tonnes contre 6 674 427 tonnes en 2012 soit une augmentation de 14%. Et pour atteindre cet objectif, elles ont engagée 35 milliards F CFA pour la subvention d’intrants pour les paysans. Malgré ce gros effort , les récoltes ne sontpas à hauteur des souhaits dans les zones de production de mils.
Pour certains paysans, il ne faut pas compter sur l’autosuffisance alimentaire tant espérée par les autorités du pays. « Certes, il faut reconnaitre que les soutiens des autorités pour les producteurs céréaliers, mais il faut aussi savoir que les effets produits par ces soutiens sont peu importants en matière de production. Rare sont les paysans qui peuvent survivre par sa propre production. En tout cas, tel est la réalité dans les zones de production de mil. C’est pourquoi, les jeunes vont continuer avec l’exode rural», regrette Moulaye Diarra, cultivateur à Donzana.
Cette sous production dans ce zones est due à plusieurs facteurs, comme l’avait signalé, l’ex ministre de l’Agriculture Baba Berthé, lors du lancement de la campagne 2013-2014. Il s’agit de la mauvaise pluviométrie, le manque de bras valideS dans les champs, le manque de moyens financiers pour couvrir les besoins des producteurs, etc.
« La sous production dans notre zone est due au manque d’effectif dans les champs. Ce qui est d’ailleurs occasionné par la mauvaise pluviométrie. Ça fait quelques années maintenant que l’insuffisance de pluie cause notre perte en ce concerne la productivité. Nous bénéficions peu d’aide, pour ne pas dire aucune, de la part de l’Etat. Toutes les aides sont destinées aux riziculteurs et aux producteurs de coton », regrette Chaka Coulibaly, cultivateur à Sounsounkoro.
Il faut reconnaitre que les donnes sont entrains de changées, c’était les ruraux qui envoyaient le vivre aux citadins, mais aujourd’hui nous assistons le contraire, malgré le fait que chaque année les productions dépassent les prévisions.
Youssouf Coulibaly