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Assemblée Générale Extraordinaire du SYNABEF: Le Secrétaire Général Aguibou Bouré repond au PG Daniel Téssougué : «…Dire de dynamiter les banques pour garder l’argent dans les marmites, n’est ni plus ni moins que l’étalage de l’ignorance et de la carence

Le Syndicat National des Banques et Etablissements Financiers, après son mot d’ordre de grève de 72 heures lancé la semaine dernière, suite à l’arrestation et l’inculpation d’un de leur collègue agent de banque, a tenu une Assemblée Générale extraordinaire à la Bourse du Travail. Assisté du Segal de l’UNTM Yacouba Katilé, Aguibou Bouaré du SYNABEF a fait l’état des lieux de la situation à ses camarades travailleurs des banques et n’a pas manqué de répondre à certaines interprétations et commentaires issues de la grève que son syndicat a mené. C’était ce vendredi 4 décembre 2015, devant un parterre d’agents de banque et d’autres camarades des syndicats amis.

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C’est le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, centrale à laquelle est affilié le SYNABEF, qui a planté le décor en souhaitant la bienvenue aux travailleurs et à toute l’assistance. Ceci avant de les remercier d’avoir respecté le mot d’ordre de leur syndicat. Dans son propos il a rassuré les militants du SYNABEF, de l’accompagnement indéfectible de l’UNTM dans la lutte pour le respect des droits des travailleurs. Selon lui la grève n’est pas un objectif pour le syndicat mais il reste un moyen de défense face à des situations. Il a appelé les uns et les autres à rester mobilisé dans le militantisme syndical, pour que les droits des travailleurs puissent toujours être respectés.
Le secrétaire général du SYNABEF quant à lui, a remercié ses camarades qui ont scrupuleusement respecté le mot d’ordre de grève lancé sur toute l’étendue du territoire nationale. Le mouvement a été respecté partout au Mali. Revenant sur les motivations de la grève, monsieur Bouaré a souligné que l’inculpation de leur collègue Hamadoun Bore pour n’avoir pas appelé afin de confirmer une signature avant paiement des chèques, est une violation de la loi. Car dans aucun texte au Mali, il n’est demandé à un agent de banque de passer des appels téléphoniques avant de payer un chèque. S’agissant des interprétations et   commentaires qui ont été faites concernant le mouvement de grève, il a demandé à ses camarades de ne pas tomber dans le piège de la provocation, du corporatisme, de la polémique et de l’amalgame. Selon Aguibou Bouaré, le mouvement de grève qu’il  qualifie de démonstration  de force n’a d’égale que la légalité et la légitimité des causes qu’ils défendent dans leur cahier de doléances, exclusivement bâti sur la demande d’application des lois spécifiques à leurs corporations. Avant de répondre à certains propos proférés suite à la grève en ces termes, «dire de dynamiter les banques que les gens aillent garder leur sous dans les marmites, n’est ni plus ni moins que l’étalage de l’ignorance et de la carence de celui qui tenu ces propos. Nous laissons à l’auteur de cette déclaration ahurissante la responsabilité de ses propos que nous gardons de commenter dans une République. Nous ne céderons jamais à l’intimidation puisque nous ne réclamons que l’application des lois de la République dont l’une fait de certains citoyens (Procureur Général)». Avant d’ajouter que son syndicat s’est adressé aux autorités légitimes du pays qui ont pris la mesure de la situation et ont d’ailleurs demandé la mise en place d’un conseil de négociation afin de trouver une solution. Continuant son propos, à Aguibou Bouaré d’ajouter que son syndicat n’est pas en train d’entamer un bras de fer contre la justice, d’ailleurs ses revendications ne sont pas adressés à cette instance. Pour corroborer son propos, le Segal s’est dit heureux de savoir que le Syndicat Autonome de la Magistrature, justifie les revendications du SYNABEF de légales et légitimes.
Avant de conclure, M. Bouaré a tenu à éclaircir un point en ces termes: «contrairement à la version nous prêtant d’avoir exigé la libération de notre camarade sans conditions contre laquelle version nous nous inscrivons en faux, nous avons au contraire exigé la poursuite de l’instruction, mais en application de toutes les lois de la République du Mali notamment celles portant sur les instruments de paiement.»

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