Le vendredi 29 septembre 2023 a pris fin la 78e Assemblée générale des Nations unies. Une Assemblée générale boycottée par les pays permanents qui composent le Conseil de sécurité et qui détiennent le droit de véto. A ce titre, bon nombre de diplomates se demandaient si l’Organisation des Nations unies n’est pas en état de mort cérébrale ?
Pour cette 78e Assemblée générale des Nations unies, seul le président américain, Joe Biden, était présent au siège de l’Onu à New York pour tenir son discours. Tous les autres pays permanents du Conseil de sécurité ont fait baisser leur niveau de présence à ce grand rendez-vous diplomatique annuel en y envoyant des ministres des Affaires étrangères ou simples ministres.
Alors que la tribune de l’Onu est la scène traditionnelle pour tous les chefs d’Etat et de gouvernement, les dirigeants des pays cherchent généralement à profiter de l’occasion pour prendre la parole en personne afin d’exprimer leur position sur une question particulière. Mais pas cette année, l’Onu va mal, très mal, plongée dans une crise qui est à la fois le symptôme et la conséquence d’une fragmentation croissante du monde qu’elle ne peut endiguer.
Avec les absences remarquées d’Emmanuel Macron et du Premier ministre britannique, les habitués de ce rendez-vous de New York, bon nombre de diplomates se demandaient si l’Organisation des Nations unies n’est pas en état de mort cérébrale ?
Ce vendredi, juste après la clôture des travaux de la 78e Assemblée générale, des diplomates s’adressant aux journalistes étrangers sous couvert d’anonymat, ont été unanimes sur le fait que les tensions géopolitiques entre les pays occidentaux sur le soutien à l’Ukraine ont beaucoup joué sur cette session.
En plus, cette fragmentation éloigne davantage de pays en développement des efforts menés par l’Occident et en voie de se rapprocher du groupe des Brics. Cela leur donne l’espoir d’une meilleure réalisation de certains des intérêts du monde en développement.
Ousmane Mahamane
Mali Tribune