Le Conseil communal de la mairie de la Commune V du District de Bamako a tenu, samedi dernier, à la Maison de la femme de la rive droite, son assemblée budgétaire qui portait sur la présentation du bilan des Budgets de 2015 au 31 décembre et de 2016 au 30 septembre ; ainsi que le projet de budget primitif de 2017. À l’issue de la présentation, on note une légère baisse sur les recettes de 2017, comparativement à celles de 2016.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le maire Boubacar Ba en présence de ses adjoints, dont Amadou Ouattara, ainsi que les responsables des services techniques.
Étaient également présents, les représentants des associations de jeunes et de femmes de la commune, les chefs de quartier et les responsables des services déconcentrés de la commune. Tous étaient venus écouter et partager avec les élus, les réalisations, les projets et les préoccupations.
De la présentation de Coumba Kanté du service comptable, il ressort que le total des recettes de fonctionnement de la mairie au titre de 2015 s’élève à 2 658 438 390 contre une prévision 2016 de 3 444 800 000 francs CFA. Quant aux réalisations, à la date du 30 septembre 2016, elles ont atteint 2 048 894 961, soit 59 % contre une prévision de 3 447 800 000 francs CFA en 2017.
Les dépenses de fonctionnement de 2015 sont estimées à 2 620 898 094 contre une prévision 2016 de 3 444 800 000, alors que les réalisations au 30 septembre 2016 s’élèvent à 1 982 584 130, soit un taux de 56 %.
Les prévisions de 2017 s’élèvent à 3 447 800 000 FCFA, soit une hausse de 0,1 %.
Sur le plan des dépenses, le total investi s’élève au titre de 2015 à 149 581 287 contre une prévision 2016 de 885 645 000 francs CFA.
Les réalisations au 30 septembre se chiffrent 161 406 850, soit un taux de 18 % alors que la prévision 2017 se chiffre à 840 730 000, soit un taux de -5 %.
Au niveau des recettes, les investissements 2015 atteignent 175 853 579 contre une prévision 2016 de 885 645 000.
Au titre des réalisations à la date du 30 septembre 2016, la municipalité a investi 113 185 095, soit une hausse de 13 % alors que la prévision 2017 est de 840 730 000, soit une variation de -5 %.
Pour avoir accepté de se plier régulièrement à un exercice démocratique, le conseil communal a été vivement félicité par les participants.
M. Ouologuem a apprécié les efforts déployés dans le cadre de l’assainissement. Selon lui, comparativement à d’autres communes du district, la CV regorge très peu de collines d’ordures ménagères. Cependant, il a déploré le peu de communication du conseil sur les marchés (pas ou peu d’appel d’offres alors que des travaux s’effectuent dans la commune). Aussi, sur le plan de l’insertion des jeunes diplômés sans emploi, il estime que le conseil communal peut mieux faire.
Sur le même registre, la représentante de la CAFO a salué les nombreuses initiatives de formation de la mairie à l’endroit des femmes avant d’inviter les élus communaux à appuyer les projets d’activités génératrices de revenus pour les femmes et les jeunes.
« Nous les femmes de la commune avons suivi beaucoup de formations, mais nous attendons toujours le financement de nos projets ainsi que ceux de nos enfants. Sur le sujet, nous attendons encore beaucoup de la part de la mairie », a-t-elle interpellé.
Le conseil communal a été également interpellé sur l’assainissement du quartier de Daoudabougou, la clôture d’une école du quartier près d’un cimetière, mais aussi et surtout sur la fonctionnalité de son état civil qui avait été vandalisée par des manifestants du quartier, il y a quelques mois. Depuis, même après la fin des travaux de réhabilitation, l’état civil n’est pas encore fonctionnel.
À Baco-Djicoroni, le DCAP adjoint a interpellé par rapport à la clôture de son service.
À l’ensemble de ces préoccupations, les élus communaux ont apporté des éléments de réponse ainsi que des assurances quant à leur volonté de faire mieux pour la satisfaction des populations qui sont leur raison d’être.
Dans le cadre de l’assainissement, l’évacuation des eaux, et l’éclairage public, plus d’un milliard de francs CFA ont été investis par la municipalité et ses partenaires. Il est également prévu d’autres réalisations de plus de 5 milliards de nos francs dans les mêmes domaines dans plusieurs quartiers de la commune.
Si les élus s’investissent ainsi, c’est parce que des partenaires acceptent de mettre la main à la poche, a expliqué le maire. Pour que ce partenariat puisse, durer et être renforcé, les populations doivent aussi se mobiliser pour leur propre commune, a invité Boubacar Ba. Il les a invitées à plus de citoyenneté pour leur propre bien-être. Selon le maire, très peu de personnes, dans la commune, acceptent de payer leurs TDRL et leurs impôts.
« Ce n’est pas faute d’identification ni de réclamation. Car le conseil communal a investi, dans ce domaine, 25 millions de francs. C’est un problème de citoyenneté qui se pose. Cela n’est pas réjouissant pour une municipalité à l’image de la Commune V », a regretté Boubacar Ba.

Par Sidi Dao

Source: info-matin