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Assassinats ciblés, dépossessions des civils de leurs biens… au centre du Mali : Les chasseurs rejettent les accusations de Diadié Bah et Amadou Araba Doumbia

En vue d’édifier les Maliens sur les difficultés auxquelles ils demeurent confrontés, les chasseurs dozo venus de Macina, Niono, Dogofry et du pays dogon ont animé, ce mardi 22 mars 2022, une conférence de presse à la maison des Ainés. L’objectif : clarifier leurs positions par rapport à la situation sécuritaire et désapprouver des allégations « diffamatoires » tenues contre les chasseurs par les honorables Amadou Araba Doumbia et Diadié Bah.

Les chasseurs membres du collectif des victimes de la crise sécuritaire en zone office du Niger de Dogofry, Macina, Niono…démentent les propos tenus contre eux par deux ex-députés. Il s’agit d’Amadou Araba Doumbia et de Diadié Bah. Les conférenciers déplorent que ces ex-élus aient, sans aucun fondement, décidé de leur accuser d’être auteurs de l’assassinat des civils, dans certaines zones du pays. Ils regrettent que les honorables aient ainsi voulu semer la zizanie dans l’esprit des Maliens, à travers leurs sorties « insignifiantes ». Ces derniers accusent les chasseurs d’être auteurs des meurtres, des rapts et autre violation contre les citoyens, selon les conférenciers. S’inscrivant en faux contre lesdites allégations, les chasseurs qualifient le comportement d’Amadou Araba Doumbia et de Diadié Bah de diffamatoire à leur égard. En colère contre une telle attitude venant des ex-élus, ils ont tenu à rappeler aux Maliens, via cette conférence, que les chasseurs n’ont pas pris des armes par plaisir. « Nous Veillons sur la sécurité des personnes et de leurs biens, dans des localités où l’Etat et les forces de défense et de sécurité sont absents. On ne le fait pas par plaisir, mais plutôt pour se protéger et protéger nos femmes, nos enfants, villages et nos champs », clarifient les chasseurs qui précisent : « Ces deux honorables font croire aux Maliens que nous sommes en train de commettre des meurtres et des dépossessions des biens appartenant aux populations. Nous disons que cela est une contre vérité ».A Niono, Macina et au pays dogon passant par plusieurs autres endroits, les chasseurs soutiennent qu’ils assistent, depuis quelques années, à la destruction des champs et des matériels agricoles par les forces du mal. Les terroristes ont également emporté des montures, en plus des milliers de bétails. « Au lieu d’accuser ces terroristes, ils (élus et leurs soutiens) préfèrent plutôt ternir l’image de nous qui risquons notre vie à combattre les ennemis du pays », déplorent les conférenciers. Des paisibles citoyens continuent d’être froidement tués dans les zones du pays. « Ils (élus) disent que nous nous sommes mobilisés pour dire que nous ne soutenons pas la transition, lors d’une de nos réunions. Cela est faux. Nous soutenons les autorités de la transition et saluons le colonel Assimi Goita et le PM Choguel Kokalla Maiga pour les efforts qu’ils sont en train de consentir ».Pendant qu’ils se battent nuit et jour pour sauver des vies, les conférenciers soulignent avoir constaté que l’honorable Amadou Araba Doumbia a tenu un point de presse avec certains journaux er radios à Bamako. Un évènement au cours duquel, rappellent-ils, Amadou Araba « a introduit des témoignages avec des propos inflammatoires et discourtois sur dénonciation calomnieuses et flagrantes en nommant les chasseurs comme acteurs des meurtres, enlèvements et de dépossessions des biens ». Puis d’ajouter : « Nous désapprouvons une conduite du genre en cette période marquée par des actions de mobilisation des populations pour la paix et la réconciliation ». Les chasseurs estiment que ces politiques veulent induire les Maliens en erreur pour leurs fins personnelles, et non pour l’intérêt du pays. Parmi les intervenants figurait Alpha Djénépo, un sujet de Niono. Ce dernier estime que les chasseurs ne méritent aucunement des propos pareils. « Diadié Bah annonce que les chasseurs ont décidé de ne pas soutenir l’armée et la transition. Cela n’est pas sorti de notre bouche. Nous ne souhaitons que la paix et le vivre-ensemble », ajoute Djénépo. Pour sa part, le chasseur Yaya Coulibaly déplore le fait que le nom de Sinè, un chasseur de renom à Niono, soit également Sali dans cette histoire. « Sinè n’est pas le chef des chasseurs, mais il est une digue, une personne très importante pour Niono et environs. Il n’a imposé aucune somme à payer par quiconque parmi les habitants de Niono en environs. Ceux qui l’accusent ont tort. Sinè n’est pas un criminel, ni un malfaiteur. Les chasseurs ne touchent pas les civils, ils ne s’attaquent qu’aux terroristes », confie l’intervenant. Abordant dans le même sens, les 9 chasseurs venus de B-3 se sont inscrits en faux contre lesdites allégations, de même que ceux de Kolodougou (2) ; de Tiemabowèré (2) ; de N’Gounando (2) ; Niono (1) ; N’D14(2) ; B-10 (2) ; Bouyaguiwèré (7) ; du pays dogon… Les intervenants demandent aux élus de faire attention pour ne pas dramatiser la situation avec des sorties « insensées ».

Aussi, ils disent attirer l’attention des autorités sur la gravité des mots venant des deux élus.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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