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Assassinat d’un boutiquier dans son commerce à Kalaban coura : la police du 11è arrondissement interpelle six suspects dont un policier du GMS

Bamada relayait la semaine dernière l’assassinat d’un boutiquier notable de Kalaban Coura A.C.I en Commune V du district de Bamako. Il s’agit de Hamadoun Yattara, né le 4 février 1983 à Tombouctou. Il avait quitté la cité des 333 saints pour faire fortune à Bamako en faisant le boutiquier. Malheureusement, ce sont des délinquants oisifs, ignorant le sens de cet adverbe « honnêtement » qui vont lui ôter la vie avant de cambrioler sa  modeste boutique. L’un d’eux sera interpellé la même nuit puis suivront les autres grâce à l’abnégation du patron du commissariat de police du 11è arrondissement, le Commissaire divisionnaire de police Adama S. Coulibaly dit Chine et de ses braves agents.

melotte voleur bandis malfratsDepuis des mois, les citoyens de Kalaban, Garantiguibougou et Kalaban Coura A.C.I, surtout les commerçants, se plaignaient des braquages et autres cambriolages récurrents d’un groupe de malfaiteurs rodant dans les environs. Le Commissaire divisionnaire de police Adama S. Coulibaly dit Chine, patron du 11è arrondissement  leur avait promis de mettre très prochainement ces individus hors d’état de nuire. Pour ce faire, il instruit  son chef de la Brigade de recherches, l’inspecteur de police Mohamed Lamine Coulibaly dit M.L.C de patrouiller nuit et jour afin d’appréhender ces hors-la-loi. Les infatigables de la Brigade de recherche(BR) appliquant  à la lettre ces consignes ont finit par trouver un indice dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 octobre 2015.

Cette nuit-là, l’équipe de patrouille conduite par l’inspecteur principal de police Charles Kéïta et comprenant le sergent-chef de police Souleymane Marena, les sergents de police Issiaka Dembélé, Lassine Sissoko, Alidji Touré avait entrepris sa ronde quotidienne. Vers 4H00mn, à Kalaban Coura A.C.I, elle fut alertée téléphoniquement par une tierce personne de ce que des bruits de coups de tirs d’arme provenaient de vers l’école fondamentale ‘’La Lumière’’. Aussitôt, l’équipe a rallié les lieux et constata un cambriolage. Des braqueurs venus sur des motos Djakarta avaient tiré à bout portant sur un boutiquier dont le corps gisait par terre. Ils ont fait main basse sur le gain de l’homme et essayaient de s’emparer de quelques articles. Mais dès qu’ils ont vu le Pick up de patrouille, ce fut le sauve-qui-peut. Certains dans leur fuite, ont abandonné leur moto Djakarta. Pris en chasse, ils ont tiré sur la police qui a répliqué. Les bandits armés ayant épuisé toutes leurs minutions, ont jeté leurs armes dans les buissons pour les dissimuler. Elles seront plus tard découvertes lors de la fouille des lieux. Pendant la course poursuite, l’un d’eux a été appréhendé et conduit au commissariat pour les besoins de l’enquête.

Deux de leurs motos Djakarta abandonnées ont été saisies. Ensuite, les policiers évacueront rapidement la victime au Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré qui malheureusement succombera à ses blessures malgré les interventions promptes des médecins. Son corps est remis aux siens inconsolables pour les funérailles. Dès le lendemain, le commissaire Coulibaly prit la direction des enquêtes, assisté de l’expérimenté inspecteur de police de classe exceptionnelle Sidi Sanogo, chef de la section Police judiciaire (PJ). Ils interrogèrent le premier interpellé. Ce dernier, du nom de Mady Kéita dit onze ou Papa Fiman, natif de Bamako, âgé de 35 ans et sans profession si ce n’est celle de voleur, reconnaît les faits reprochés.

Il affirme être membre d’une association de six malfaiteurs spécialisée dans les cambriolages et braquages à main armée rodant entre les quartiers cités ci-dessus. Interrogé sur leur méthode d’opération, le voyou répond qu’ils ciblent plus généralement les boutiquiers et les attaquent au moment opportun par des pistolets. Où sont les armes ? Demandent les enquêteurs. Il répond que deux de fabrication artisanale ont été dissimulées dans les buissons la nuit de l’attaque par ses compères et que l’autre, un PA (pistolet automatique) de fabrication russe leur a été remis par un sergent de police, en fonction s’il vous plait !

Ce délinquant caché derrière la tenue s’appelle Bakary Camara, en service au Groupement mobile de sécurité (G.M.S). Le commissaire déçu par la trahison du serment par cet agent, l’a convoqué dans son bureau. Interrogé, il essaya de nier une première fois avant d’admettre être membre du gang et fournisseur du PA russe, son arme de service. Interrogé sur l’identité des autres membres de la bande, il cite quatre autres complices qui seront tour à tour appréhendés. Il s’agit de Abdrahamane Soumaoro dit Capi, né le 28 avril 1993 à Libreville, domicilié à Garantiguibougou ; Issouf Doumbia (qui a refusé de poser pour Bamada) ;  Abdoulaye Sissoko dit Choubaka (sorcier) natif de Bamako, domicilié à Garantiguibougou, âgé de 18 ans  et Mamoutou Traoré dit Lé. C’est lui qui tiré sur Hamadoun Yattara. Il est  domicilié à Niarela en Commune I.

Vu toutes les preuves qui pesaient contre eux, ils ne pouvaient que plaider coupables. Plus tard, le tireur Mamoutou Traoré dit Lé, conscient de la peine qu’il encourt a essayé de s’évader mais se fera vite arrêter par les policiers vigilants qui lui feront savoir que  la cavale est terminée. Les indices étant concordants et assez sérieux, le dossier pouvait se clore. Le commissaire Coulibaly dit Chine mit la bande d’assassins à la disposition du procureur de la Commune V. C’est avec une immense joie que la famille endeuillée et les populations ont appris cette bonne nouvelle et louent maintes fois les efforts constants du commissariat de police du 11è arrondissement grâce à qui la page noire des cambriolages de boutiques est momentanément révolue.

Le commissaire Coulibaly encourage la collaboration de la population et l’invite à ne pas faire de l’amalgame  à savoir ne pas confondre les policiers honnêtes avec le sergent Bakary Camara et ses semblables. Ce n’est qu’une poignée d’agents délinquants comme lui qui ont tendance à ternir l’image de la police nationale.

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